Point de vue : Un remaniement est-il plausible ?

La question du remaniement du gouvernement inonde les médias traditionnels et les réseaux sociaux. Des députés seraient derrière les manœuvres. Une collecte de signatures a été initiée par le député élu du cinquième arrondissement de la capitale mais n’a recueilli qu’une vingtaine de signatures. Un chiffre nettement inférieur à la majorité absolue et qui a conduit l’instigateur à déchirer la doléance en question.
Les députés ont-il le pouvoir de demander la révocation d’un ou de plusieurs ministres ? Cette initiative fait suite à des débats houleux entre quelques députés et certains ministres. Le ministre de la justice a été le premier dans le collimateur des députés suite à une passe d’armes qu’il a eu avec le député du cinquième arrondissement de la capitale.
La Constitution de la quatrième République ne permet pas aux députés de demander la révocation d’un ministre. Cette démarche était donc sans fondement juridique et légal. Mais ils ont par contre le droit de révoquer le gouvernement tout entier par une motion de censure comme il est mentionné dans l’article 103 de la Constitution. Alors pourquoi n’ont-ils pas agi ainsi ? Une telle motion n’est recevable que si elle est signée par la moitié des membres composant l’Assemblée Nationale. Elle n’est adoptée que si elle est votée par les deux tiers des élus de la chambre basse. Avec la vingtaine de signatures, l’initiative n’a eu aucune chance d’aboutir.
Le Premier ministre a-t-il toujours la confiance de la majorité ? Au vu des évènements de ces derniers jours, apparemment oui. Un remaniement ne pourra se faire que si le président de la République le décide. En effet, le troisième alinéa de l’article 54 de la Constitution dispose « sur proposition du Premier ministre, il nomme les membres du Gouvernement et met fin à leurs fonctions ».
Mais le moment est-il opportun ? Le président de la République avait déjà annoncé que les ministres seront évalués. La population attend impatiemment cette évaluation. Quoiqu’il en soit, la situation ne peut que se dégrader sur tous les plans, économique, social et politique avec … l’arrivée annoncée de la troisième vague de la pandémie.

Imprimer Imprimer
Ce contenu a été publié dans Ma-LAZA. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.