La conjoncture socio-économique du pays laisse encore à désirer à l’heure où les régions à fort potentiel économique de Madagascar entrent dans sa 4ème quinzaine de confinement. Partiel ou total, telle n’est pas question la question. Il faut dire que le secteur économique est sérieusement mis à mal.
Les industriels, les transporteurs, les opérateurs du tourisme, l’hôtellerie, la restauration, les services, … des secteurs qui se retrouvent dans une situation sans précédent. Bon nombre de Chefs d’entreprises sont contraints à la clôture. D’autres sont obligés de réduire leur personnel, faute de chiffres d’affaires depuis maintenant 2 mois. Antananarivo, Fianarantsoa et Toamasina, foyers principaux de la maladie Covid-19, sont durement touchés par les prémices d’une crise économique.
Jusqu’ici ignoré par l’Etat, le secteur privé se sent orphelin face à la situation. Si l’Etat avait promis l’allègement des acquittements des charges sociales, patronales ainsi que des impôts, il n’y a pas encore de plan de soutien réel des entreprises en matière de relance. Chaque entreprise doit par conséquent se débattre pour survivre dans un environnement économique morose. Côté secteur financier, les difficultés des entreprises ne semblent pas être d’actualité : l’Etat ne veut pas réviser à la baisse le taux directeur de la Banque Centrale qui pourrait au moins réduire le taux d’emprunt des sociétés qui peuvent y avoir accès.
Tout ceci laisse à croire que la classe moyenne largement représentée par les salariés risque de s’effriter. Bon nombre d’employés se retrouveront au chômage dans les prochains mois alors que les investissements internationaux ne sont pas pour demain. La consommation sera par conséquent réduite. La crise est certes mondiale, toutefois il faut que les responsables étatiques anticipent leurs actions pour éviter l’effondrement de notre système socio-économique.
Point de vue : Une conjoncture économique en péril !
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