Point de vue : Une lueur d’espoir pour le Sud de Madagascar

Après des années de précarité et de kere, une lueur d’espoir se profile à l’horizon pour les habitants du Sud de Madagascar. Depuis l’année dernière, lorsque les élus locaux, les membres de la société civile ainsi que les organismes internationaux ont tiré la sonnette d’alarme face à une famine qui a pris une proportion inquiétante, cette contrée a été le théâtre d’importantes mobilisations aussi bien nationale qu’internationale.
Le Sud de Madagascar a toujours été évoqué comme figurant « au centre d’intérêt » des politiciens et ont régulièrement été l’objet de promesse de toutes les campagnes électorales.
Mais entre l’absence d’actions concrètes et les promesses politiques non tenues, les habitants du Sud ont été contraints de s’organiser pour survire dans une totale précarité. De part sa situation géographique, le Sud était toujours qualifié de localité « lavitr’andriana » (enclavé et loin des autorités). Depuis une dizaine d’années, de nombreux projets y ont été initiés et des financements drastiques injectés en faveur du développement local. Les premiers n’ont, hélas, que rarement répondu aux attentes de la population locale et cette partie de la grande île s’est forgée une triste réputation de cimetière de projets. Les seconds n’ont pas vraiment porté les résultats escomptés.
Avec la tenue du Colloque régional pour l’émergence du Sud de Madagascar, organisé à la fin de la semaine dernière à Tolagnaro, à l’initiative de la présidence de la République, tous les espoirs sont permis. Les autorités se sont attelées sur les stratégies concrètes susceptibles de renverser la situation socio-économique et renforcer ainsi la résilience des habitants dans les régions de l’Anosy et de l’Androy. Les facteurs de blocage ont été passés au crible. Plusieurs projets et champs d’actions ont été présentés à l’issue de ce colloque.
L’accès à l’eau potable, l’instauration de la sécurité, l’accès à la santé, la promotion de l’agriculture et de l’élevage, l’industrie, le tourisme ou encore l’exploitation minière, tous les secteurs porteurs susceptibles de contribuer au développement du Sud ont été répertoriés. Pour le Chef de l’état, il n’est plus question de souhait ou de promesse, il s’agit maintenant de passer aux actes.

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