Point de vue : Urgence oui, corruption non !

La situation d’exception, activée par les dirigeants du pays, semble devenir une source de corruption majeure. Les usagers de la route, les usagers de l’administration… deviennent la proie des corrompus, depuis ces dernières semaines. Pas plus tard que la semaine dernière, des individus qui étaient contraints de rentrer dans la capitale pour inhumer un proche décédé à Toamasina ont dû s’acquitter d’un million de nos francs pour décrocher une autorisation de circuler. Or, sur le plan légal, il n’y a aucun montant fixé pour bénéficier d’une telle autorisation.
Il en est de même dans les circulations urbaines et suburbaines. Des agents de la circulation ne se privent pas de réclamer un montant défini, d’après certains usagers, pour les laisser filer en cas d’infraction. Dans la pratique, il ne faut pas jouer sur le consensus ni sur l’entente lorsqu’on se doit d’appliquer la loi. Soit on punit les délinquants, soit on les laisse tout simplement s’ils n’ont pas effectué de délit majeur. Très récemment, les images d’un agent surpris en train de percevoir un pot-de-vin ont fait le tour des réseaux sociaux.
Tout ceci pour dire que la situation d’exception actuelle ne doit en aucun cas être une source de corruption. L’on se doit d’être conscient que la population, dans son ensemble, se trouve dans des difficultés majeures sans précédent. Raison de plus pour l’administration de redoubler de vigilance pour éviter que la corruption ne gagne du terrain en cette période de crise socio-sanitaire.

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