Point de vue : Vers une révision de la Constitution ?

La révision de la Constitution refait surface. Un sujet qui alimente les débats dans les milieux politiques du pays. Les avis restent partagés. Même au sein de l’opposition, les opinions divergent. Les uns optent en faveur d’une telle initiative qui leur permettra d’entamer des changements de fonds, tandis que d’autres ne sont pas enthousiastes certainement pour des raisons personnelles. Dans le camp du régime, la velléité est bel et bien présente mais tout est encore flou.
L’organisation d’un référendum constitutionnel figurait dans le projet de loi 05/2020 mais extirpée de la Loi de Finances Rectificative 2020. Dans quel but et quels articles ? Nul ne le sait. Toutefois, des bruits de couloirs circulent. La rectification, voire, la suppression du Sénat, l’inscription du gouvernorat de région, l’inscription des Îles éparses dans le territoire national, ainsi que la modification du mandat du président de la République, entre autres, sont les points cruciaux qui serviront de base à une modification de la loi fondamentale.
Dans cette optique, les propositions ne manquent pas. L’éventualité d’une retouche de la Constitution arrangerait certains acteurs politiques. Il y a ceux qui demandent l’inscription du statut des Fokontany au titre de collectivité décentralisée dans la Loi fondamentale. Il en est de même du mode de désignation du Premier ministre qui porte confusion dans son interprétation. D’autres réclament une refonte totale de notre République en réorganisant les Institutions de l’Etat. Il ne faut pas oublier que rectifier la Constitution risque d’ouvrir une boîte de Pandore. Une initiative qui nécessite une mobilisation politique et surtout une consultation nationale d’une part, et une approbation du parlement réuni en congrès, d’autre part. Le Chef de l’Etat a d’ailleurs tenté d’organiser un référendum en mai 2019, mais l’initiative avait été rejetée par la Haute Cour Constitutionnelle faute de respect des procédures.

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