Politique monétaire : Renforcer le cadre opérationnel

Le Comité Monétaire de la Banky Foiben’i Madagasikara s’est réuni hier. Des décisions de politique monétaire ont été prises, non seulement compte-tenu des évolutions de la conjoncture économique et des prévisions, mais également pour renforcer le cadre opérationnel.

Dans le cadre de la modernisation de la conduite de la politique monétaire, le Comité monétaire de la Banky Foiben’i Madagasikara (BFM) a décidé de renforcer le cadre opérationnel y afférent en introduisant un deuxième taux directeur pour les opérations à «un jour». Ce taux qui est de 0.9% correspond au taux plancher des opérations d’injection de liquidité sur le marché monétaire. Tel qu’il a été annoncé hier à la presse, cette résolution du comité monétaire constitue une première étape de la migration vers le régime de ciblage de taux d’intérêt. Ce régime permettra d’améliorer la transmission à l’économie réelle des décisions de politique monétaire prises, en donnant aux acteurs du système financier une vision rapide de la structure des taux d’intérêt.
Ce taux complètera l’actuel taux directeur qui est le taux des opérations à un an de maturité. Il a été décidé hier que ce taux soit maintenu à 9,5% et le coefficient des réserves obligatoires à 13%. Ce taux, notons-le, sert de taux plafond pour les opérations de ponction à l’initiative de la BFM. Cette décision de maintenir le taux s’est basée sur les résultats d’analyses relatives aux évolutions récentes de la conjoncture macroéconomique et des perspectives pour les prochains mois. La BFM reste cependant attentive à l’évolution des variables pouvant à court terme déterminer le niveau des prix et prendra les mesures appropriées en cas de dérapage. Les décisions de politique monétaire porteront désormais sur ces deux taux par rapport aux instruments axés sur le prix.

Nouvelle loi bancaire

Une nouvelle loi bancaire prévoit plus d’ouverture en facilitant la mise en place par les investisseurs tant étrangers que nationaux, de nouvelles banques à Madagascar. Les facteurs bloquant qui font que les capitaux nationaux n’investissent pas dans le secteur bancaire ont été répertoriés et allégés, selon les précisions apportées par Alain Rasolofondraibe, gouverneur de la Banky Foiben’i Madagasikara. L’on apprend que le texte a déjà été adopté au niveau de la Commission de Supervision Bancaire, le secteur privé et tout récemment, le 30 avril dernier, par le Comité de Réforme du Droit des Affaires. Il devra être validé en conseil du gouvernement et en conseil des ministres dans les prochaines semaines et sera ensuite soumis pour adoption à l’Assemblée Nationale une fois les parlementaires élus.

C.R

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