Présidentielle 2018 : La “campagne” est déjà lancée

Présidentielle 2018 : La “campagne” est déjà lancée

Tournées par-ci, inaugurations par là… Les leaders politiques ainsi que les tenants du pouvoir profitent de la conjoncture actuelle pour affûter leurs armes en vue, déjà, des présidentielles de 2018…

Les préparatifs des élections de 2018 sont entamés. Les acteurs politiques se positionnent, dans cette perspective, tout comme les acteurs concernés tels que la société civile, la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Sur le plan politique, chaque entité commence également à s’y mettre.
La candidature du Président Hery Rajaonarimampia­nina à sa propre succession n’est pas écartée. Continuité de l’État oblige… Le parti Hery Vaovao hoan’i Madagasikara se tient prêt à toute éventualité et entend répondre présent à toutes les échéances électorales. La série de déplacements du Chef de l’État dans les régions permettent aux leaders du parti HVM de consolider davantage ses bases.
Les anciens Chefs d’État ne veulent pas être en reste dans cette nouvelle course à la tête de l’État. Il en est ainsi, entre autres, de Marc Ravalomanana ancien président de la République. Il a multiplié ses déplacements en province durant les vacances scolaires. À Mahajanga, il a formé les maires du parti Tiako I Madagasikara. Après la capitale du Boeny, il s’est déplacé dans plusieurs chefs lieux de régions, multipliant les contacts avec ses bases.
Didier Ratsiraka, lui aussi ancien président de la République, ambitionne de reconquérir le pouvoir. À Toamasina, le fondateur du parti AREMA a actualisé son programme de développement « Boky Mena » et annoncé que ce sera la seule solution au redécollage économique de la Grande Île. Toutefois, des indiscrétions avancent que l’Amiral entend soutenir un autre candidat bien connu des médias à ces Présidentielles de 2018.
Pour sa part, l’ancien chef de la Transition garde le silence et préfère avancer ses pions dans un test de rapport de forces en se positionnant comme opposant au régime actuel. La théorie de « victimisation » est adoptée par le MAPAR, alors qu’Andry Rajoelina, son fondateur, préfère observer de loin la situation du pays.
Les autres leaders de l’opposition ne sont pas en reste. Les Hajo Andrianainarivelo, Saraha Rabeharisoa et Sylvain Rabetsaroana campent sur leur position commune de réclamer des élections anticipées et « secouent » le régime dans cette perspective. Une forme de propagande avant l’heure, visant à jauger leur force politique, en dépit de leur faible présence au sein des institutions de la République notamment le parlement.
Les dés sont jetés. Les politiciens n’attendent plus que l’échéance de Décembre 2018 pour se lancer dans cette prestigieuse course à la magistrature suprême.

Marc A.

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