Huit prisonniers ont pu s’évader de la prison d’Antanimora en 2019, dont trois ont été retrouvés et arrêtés. Selon les informations reçues auprès d’un responsable de la maison centrale d’Antanimora, ces évasions s’étaient produites durant les évacuations sanitaires si ce n’est durant les transports des prisonniers à comparaitre devant le tribunal.
Outre ces cas d’évasions, 22 prisonniers ont trouvé la mort dans cette même prison. Un fait courant dans toutes les prisons de la Grande Île, vue les conditions inhumaines d’incarcération à Madagascar. Comme tant mentionné par les sociétés civiles en charge des droits de l’Homme, l’état des prisons à Madagascar ne respecte plus les normes et les droits de l’Homme. Les conditions dans les prisons demeurent rudes et peuvent être mortelles, du fait de l’insuffisance de la nourriture, du surpeuplement, des mauvaises conditions sanitaires et du manque de soins médicaux. L’important surpeuplement dû aux faiblesses du système judiciaire et à l’insuffisance des infrastructures pénitentiaires constitue un problème majeur. Le centre pénitencier est tellement surpeuplé que sa capacité actuelle dépasse sa capacité officielle de près de huit fois.
Pour la même année 2019, 27 prisonniers ont eu besoin d’évacuation sanitaire et transférés à l’hôpital pour se faire soigner.
Les conditions d’hygiène, la surpopulation et les conditions d’incarcération, parfois très précaires, exposent les détenus à un plus fort risque de propagation des infections. De plus, les prisons rassemblent une population déjà vulnérable d’un point de vue épidémiologique car elle se trouve issue majoritairement de milieux défavorisés où l’offre de soin est déjà précaire.
jemimaR
Imprimer