Prisons malgaches : Pénitentiaires en colère…
Les membres de bureau du Syndicat du Personnel de l’Administration Pénitentiaire Malagasy n’ont pas maché leurs mots hier pour répondre aux accusations lancées contre leur corps dans les séries d’attaques liées à l’insécurité dans le pays.
« Les chiffres parlent d’eux-même, qui sont les plus suspectés dans les séries d’attaques et de kidnappings dans le pays ? Cessons les actes de diffamation qui ne font que ternir notre réputation » a martelé, César Diderot Realy Président par intérim du syndicat pendant une conférence de presse organisée à Antanimora. Le communiqué du syndicat démontre l’implication de plusieurs entités y compris les leurs dans les séries d’actes de banditisme. Des actes que le syndicat n’excusera jamais selon eux et d’ailleurs, le Corps de l’administration pénitentiaire n’a rien à voir dans ces affaires, a souligné le président par intérim. En effet, ce communiqué précise qu’il y avait 35 gendarmes, 15 militaires, 20 agents de police, 33 fonctionnaires civils et 5 pénitentiaires qui ont été emprisonnés pour des affaires liées aux actes de banditisme telles que les attaques à main armées ou les kidnappings.
En ce qui concerne l’utilisation des armes de guerre à savoir les mitraillettes de type « kalachnikov », elle a été évoquée dans cette conférence de presse. Le syndicat des agents pénitentiaires réclame les résultats des enquêtes menées sur la provenance de ces armes utilisées par les bandits. « Ce type d’arme est-il utilisé par les agents pénitenciers ? » s’est demandé César Dideront Realy.
Toutefois, les membres du syndicat ont souligné qu’ils ne sont pas en desaccord avec les Forces de l’ordre dans leur déclaration. En revanche, ils condamnent les séries d’accusations lancées contre eux. D’ailleurs, ils estiment avoir accompli leur mission jusqu’ici malgré l’insuffisance de moyens en leur possession. Par ailleurs, ils ont appelé les responsables étatiques de vérifier l’état des infrastructures carcérales du pays qui sont généralement vétustes. La réhabilitation de ces infrastructures et la dotation en matériels tels que des véhicules à l’administration pénitentiaire permettra de respecter réellement les droits humains selon les membres du syndicat.
Marc A
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