Prix du carburant : Les précisions du DG de l’OMH

Prix du carburant : Les précisions du DG de l’OMH

Les consommateurs se sont toujours demandés pourquoi la chute du prix du brut sur le marché international n’entraîne-t-elle pas immédiatement une chute de prix à la pompe, où encore comment est déterminé le prix du carburant dans le pays. Harivelo Andrianarahinjaka, Directeur Général de l’OMH, nous apporte des précisions.
Ma-LAZA : L’OMH étant l’organe de régulation du secteur pétrolier aval, pouvez-vous nous expliquer brièvement le mécanisme de détermination des prix à la pompe?
DG OMH : Le prix à la pompe, tel qu’il est appliqué, est défini via une «structure de prix» défini par arrêté.  Un décret et un arrêté d’application déterminent la façon dont on calcule les prix maxima qui seront appliqués dans nos stations-services pour six mois.  Il y a un mécanisme indexé sur les prix FOB des produits pétroliers, le taux de change et bien sur les marges d’intervention des opérateurs pétroliers dans les chaînes d’approvisionnement. Il suffit de suivre le trajet du produit jusqu’aux stations service. Il y a bien sûr les frais de stockage, de transport, les taxes et redevances, les marges des compagnies pétrolières et des gérants. Dans un souci de transparence, la structure des prix est désormais disponible sur le site web de l’OMH (www.omh.mg)

Ma-Laza : Y a-t-il un certain laps de temps entre la baisse du prix baril et sa répercussion sur le marché national?
DG OMH: Il faut attendre deux mois avant que les prix du baril ne se répercutent sur le marché national.

Ma-LAZA: Selon vos estimations, pour le mois d’Avril prochain, y aura-t-il une éventuelle hausse ou baisse des produits pétroliers?
DG OMH : Nous en sommes encore au stade des tendances. Il y a deux principaux paramètres : les prix pétroliers internationaux et les taux de change.
Il semblerait, pour l’instant, que l’on s’oriente vers de petites hausses probables pour le gasoil et le pétrole et peut être encore un prolongement de la baisse constatée ces trois derniers mois pour l’essence. Comme je le disais, il y a deux paramètres principaux. Tout cela sera déterminé lorsque le taux de change sera arrêté, ce qui n’est pas encore le cas. Ce sont des tendances qui peuvent encore varier au moment où on appliquera les prix au mois d’Avril.

Ma-LAZA : Qu’en est-il de la situation actuelle des Redevances sur les Entretiens Routiers RER  ?
DG OMH : C’est une question qui devrait plutôt être adressée au Fonds d’Entretien Routier. Ce que je sais c’est que dans le cadre de l’application de la vérité des prix, tel que nous l’avons décidé, les discussions ont lieu aussi concernant  la nécessité de revenir au versement régulier des taxes d’abord Etat    mais également des redevances. Sous réserve de ce qui a pu être décidé entre les compagnies pétrolière, le Trésor et le FER, il y a eu un calendrier visant à reprendre de façon régulière le paiement des taxes et redevances et résorber en particulier les arriérés de paiement sur les RER.

Propos recueillis par C.R

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