Prix plafonds : L’huile à 9.500 Ar, le sucre à 2.750 Ar, la farine à 3.600 Ar

Le plafonnement des prix et des marges des produits concernés est désormais effectif pour les grossistes et les importateurs. Pour les détaillants, le plafonnement sera appliqué à partir de lundi prochain, selon l’annonce faite hier par Edgard Razafindravahy, ministre de l’industrialisation, du commerce et de la consommation. A la demande des détaillants, ce laps de temps leur est accordé pour leur permettre d’écouler leurs anciens stocks.
Le riz importé (25% de brisure) ne peut dépasser les 2.200 Ariary le kilo sur les étals des marchés de la capitale à compter du 11 avril. Le prix ne sera pas plafonné pour la production locale. «Il est crucial de protéger les agriculteurs sur qui repose la production locale et pour assurer, plus tard, l’autosuffisance alimentaire. Autrement, nous serions toujours dépendants de l’importation », a avancé le ministre Edgard Razafindravahy.
Le litre d’huile de palme ou « menaka mandry » est plafonné à 7.900 Ariary, 9.100 Ariary pour l’huile de soja en vrac et 9.500 Ariary pour l’huile de soja cachetée. Pour le sucre, le prix plafond est fixé à 2.750 Ariary le kilo pour celui de Namakia, 2.600 Ar pour celui d’Ambilobe et 3.600 Ariary pour le sucre importé. Le prix de la farine locale et importée ne doit pas dépasser les 3.600 Ariary. Le sac de ciment ne doit pas excéder les 39.000 Ariary. Outre ces cinq produits, il a également été décidé que le prix de la bouteille de gaz de 4 et de 9 kg restera inchangé (respectivement de 24.000 Ar et 57.700 Ar) suite aux négociations avec les dirigeants de Vitogaz. Quant à la bouteille de 12 kg, elle est plafonnée à 82.500 Ar. Ces prix seront maintenus pendant trois mois.
Ces prix plafonds seront en vigueur pendant trois mois et pourront être renouvelés par la suite. Le non respect de ces mesures est passible de sanctions comme la fermeture du commerce ou le retrait de licence.

Crise internationale

L’augmentation des frets, la crise sanitaire et, récemment, la crise internationale due au conflit russo-ukrainien influencent considérablement le marché mondial et les échanges commerciaux, a indiqué le ministre Edgard Razafindravahy en rencontrant la presse à Ambohidahy. L’Inde, d’où nous importons le riz, limite désormais son exportation. Il en est de même de l’huile alimentaire de la Malaisie et d’Indonésie. Importer du sucre du Brésil, de la farine de la Russie, du ciment du Pakistan… devient actuellement plus cher.
Le ministre Edgard Razafindravahy a de nouveau encouragé la production locale et l’industrialisation à travers le concept «one district one factory» (ODOF). Une usine de production d’huile à partir de la transformation d’arachide sera bientôt opérationnelle et deux industries sucrières seront également mises en place à Madagascar.

C.R

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