Projet de loi sur le code électoral : Un accord d’éthique signé par 30 partis politiques

Projet de loi sur le code électoral : Un accord d’éthique signé par 30 partis politiques

Un pacte d’engagement a été signé par une trentaine de partis politiques d’obédience différentes, dans le but de lutter ensemble en protestant contre l’absence de dialogue et de discussion entre le régime et toutes les parties prenantes des élections qui porte atteinte à la stabilité politique.

Une trentaine de chef de partis politique, regroupés au sein du Comité de Vigilance Démocratique pour les Elections (C.V.D.E), se sont réunis hier à l’hôtel Colbert d’Antaninarenina pour signer la signature d’un accord d’éthique. D’après les explications de Ihanta Randriamandranto, du parti Teza, il s’agit de partis politiques qui ne partagent pas les mêmes convictions, qui pourraient même devenir des rivaux à leur sortie de la salle, mais qui ont été animés par cet esprit d’union et de solidarité, notamment dès qu’il s’agit de faire front par rapport au Code Electoral controversé. Les TIM, Teza, Mapar, PSD, MVF, AVI, Masters ou encore Freedom, qui constitue ce collectif ont ainsi réitéré leur protestation contre l’absence de dialogue et de discussion entre le régime et toutes les parties prenantes des élections, la constatation de détournements de l’esprit de la Loi fondamentale, qui leur convainc à exiger le respect sans faille de la Constitution et en particulier le mandat d’un président élu qui ne devra pas dépasser cinq ans et que la tenue d’une élection présidentielle se fera en 2018. Ils revendiquent par la même occasion la tenue d’élections inclusives, la transparence, la vérité des urnes, la sincérité des votes en matière électorale en respectant toutes les formes démocratiques, qui exigent la neutralité des forces armées et de l’administration. Ces mêmes partis continuent en outre à revendiquer le dialogue et l’élaboration conjointe de tous les textes relatifs aux élections et ont décidé d’instaurer à Madagascar une vraie démocratie, une bonne gouvernance et un état de droit. Ils estiment également que la situation porte atteinte non seulement à la stabilité politique, mais surtout à la sureté de la Nation Malagasy, ce qui les ont incité à prendre certaines mesures, dont leur engagement à respecter ce fameux Accord Politique.
Il a entre autres été énuméré que l’exercice du pouvoir doit se faire dans l’intérêt exclusif du peuple, pour construire et entretenir une société où l’intérêt général prime sur toute autre considération, la liberté d’expression, la pluralité politique, le dialogue sont des valeurs fondamentales de la République. Toute tentative d’entrave, de détournement ou de contournement de ces valeurs et de tous les principes susdits est une trahison envers la Nation. Chaque parti signataire du présent pacte, s’engage ainsi à respecter les disciplines, les règles de jeux et la consensualité dans l’application des décisions communes, et à former un front uni des forces vives jusqu’à l’instauration de la vraie démocratie pour l’intérêt du peuple Malagasy, à prendre toutes les dispositions nécessaires pour trouver des solutions qui n’entraineront pas une crise pré et postélectorales, à prendre ses responsabilités pour épargner aux peuples Malagasy les conséquences désastreuses d’une crise sans précédent ou encore à garder une forte solidarité jusqu’à l’aboutissement des objectifs.

L.R

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