Projet Tanamasoandro : Le Rohy dit oui au dialogue

Dans une déclaration commune, la plateforme de société civile Rohy a salué l’initiative de la présidence de république de passer par un dialogue pour désamorcer la situation dans les sites concernés par le projet Tana Masoandro. «Nous apprécions vraiment que le président de la république ait pris la responsabilité de suspendre le projet, afin d’écouter la population locale et accorder de l’importance aux propositions provenant de cette dernière. C’est une décision qui lui permet de prendre des mesures pouvant respecter l’intérêt supérieur de la Nation et celui du peuple malagasy qui est vulnérable en grande majorité et dans une pauvreté élevée», a indiqué Harindranto Rakotomalala de l’ONG Ravintsara, lors d’une conférence de presse, tenue hier à Ambatonakanga.
Lors de cette rencontre avec la presse, le mouvement Rohy exprime sa tristesse et son inquiétude face aux événements récents et s’oppose à toute pression autoritariste, et surtout l’usage de la violence sur les habitants qui sont vulnérables. Rohy s’est dit d’accord quant à la nécessité d’élargir la ville considérant la croissance démographique. Toutefois, cette plateforme de société civile estime que le respect de la loi, des droits fondamentaux et de la concertation exigent du temps. Il souhaite la mise en place d’un projet viable sur le plan technique, économique et social. Selon le constat de Rohy, les échanges sont difficiles car les propriétaires des terrains et des habitations, et le voisinage ne savent pas ce qu’il faut faire, ignorent les résultats attendus, les impacts et les acteurs qui bénéficieront du Projet.
Pour cette plateforme de société civile, l’Etat doit faire en sorte que sa méthode de travail respecte les normes. La communication, la concertation et la participation des citoyens locaux doivent être suffisantes. Les consultations claires doivent être entreprises préalablement au niveau des communes, des fokontany, des villages et de la société civile, et ce dans la transparence et conformément aux lois et les règles de l’art qui régissent les projets de cette envergure. La méthode de travail adoptée par l’Etat doit être fondée sur le respect des droits humains, du droit de propriété qui est protégé par la Constitution selon l’article 34, et le droit d’être informé (article 11 de la Constitution), surtout pour les citoyens concernés de près ou de loin par le projet.
Le mouvement Rohy croit et espère que les Malagasy et les responsables, quelles que soient leurs tendances politiques et les divergences de points de vue, sont désireux de développement et peuvent se mettre à la même table pour dialoguer et convaincre l’autre dans la sérénité. Rohy réaffirme sa volonté de suivre de près la réalité et de faciliter tout dialogue. En vue de trouver un consensus, ce mouvement de société civile multipliera les échanges avec les autorités dont la présidence de la république et les ministères concernés ainsi que la population locale.

Vola R

 

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