Psychose de sécheresse : Des milliers du fûts écoulés en une journée

Psychose de sécheresse : Des milliers du fûts écoulés en une journée

La sécheresse et la pénurie d’eau engendrent une véritable psychose du moins dans la ville d’Antananarivo. Les appréhensions sont telles que les habitants s’empressent de se constituer une réserve suffisante d’eau potable.

Les bidons de 250 litres se vendent comme des petits pains hier, du côté d’Ambalavao Isotry. Plusieurs centaines de personnes se sont effectivement ruées sur ce marché de brocante de la ville d’Antananarivo pour se procurer, coûte que coûte, des bidons destinés à stocker de l’eau propre. La psychose d’une éventuelle rupture d’approvisionnement en eau, favorisée par le tarissement du lac de Mandroseza aidant, des files interminables se sont même formées devant les brocanteurs d’Ambalavao Isotry.
Les habitants du Fokontany d’Ampefiloha ont ainsi été les témoins de va-et-vient inhabituels de personnes trimbalant des bidons de diverses capacités, tant sur la tête, tant sur le dos et à bout de bras. Un père de famille que nous avions rencontré sur place, nous a confiés qu’il compte se constituer une importante réserve d’eau en prévision d’une pénurie catastrophique.
Une affaire juteuse pour les brocanteurs, qui ont profité de la situation pour se faire des bénéfices conséquents. Un bidon de 250 litres, le format d’ailleurs le plus vendu, est vendu à 40 000 Ar en temps normal. Or, depuis l’annonce, hier, de la JIRAMA, ce type de récipient se négocie autour de 90 000 Ar. Un autre brocanteur a confié avoir écoulé une centaine de bidons de ce genre, au même prix. Le commerce est visiblement lucratif car si l’on fait le calcul, le même brocanteur aurait gagné 90 000 millions d’Ariary rien que dans la journée d’hier.

L.R

Imprimer Imprimer
Ce contenu a été publié dans Ma-LAZA. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.