Recettes douanières : Plus de 600 milliards Ariary de manque à gagner en 3 ans

La corruption qui prévaut au sein de l’administration influe inévitablement sur les caisses de l’Etat. L’administration douanière n’en est pas épargnée et le grand argentier Richard Randriamandrato en a touché mot hier au cours de la sortie de promotion des inspecteurs de douane.

En raison, principalement, de la corruption, la caisse de l’Etat aurait enregistré plus de 600 milliards d’Ariary de manque à gagner pour les trois dernières années, en termes de recettes douanières. C’est ce qu’a révélé hier au CCI Ivato, le Premier ministre Christian Ntsay lors de la sortie de promotion de 30 nouveaux inspecteurs de douane. Il est d’ailleurs le parrain de cette promotion baptisée «Faneva».
Un Ariary perçu par un agent corrompu équivaut à dix Ariary de manque à gagner pour la caisse de l’Etat de source auprès de Lainkana Zafivanona Ernest, Directeur Général des Douanes. Ces 600 milliards d’Ariary non perçus auraient pu servir à financer plusieurs projets de développement. Une fois de plus, la tolérance zéro contre la corruption a été martelée hier.
Nul besoin de rappeler que la Douane Malagasy est chargée de proposer et d’exécuter la politique de l’Etat en matière douanière, de collecter avec efficacité et à l’optimum les recettes douanières, de collecter et d’analyser les statistiques sur le commerce extérieur. L’administration douanière est aussi chargée de surveiller le territoire national, de lutter contre la fraude douanière et de sécuriser la chaîne logistique internationale.

Rôle majeur des ressources humaines

Constituer une administration innovante, redevable, partenaire pour l’émergence du pays constitue un leitmotv pour la douane. Tout changement, toute réforme, toute avancée ne peuvent se concrétiser sans ressources humaines nécessaires. Assurant les contrôles aux frontières et la lutte contre le trafic illicite des ressources du pays, les inspecteurs des douanes ont un rôle important à jouer dans la sécurisation et l’optimisation des recettes douanières entre autres.
La transition numérique avec la modernisation et la dématérialisation de la Douane malgache ne signifie aucunement «déshumanisation». La douane place le personnel au cœur de son évolution et une attention particulière est portée à la qualité de la vie au travail, au dialogue social ouvert et au service de formation. La cérémonie d’hier a été placée sous le haut patronage du ministre de l’Economie et des Finances Richard Randriamandrato.

C.R

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