Réconciliation nationale : José Rakotomavo optimiste
Le Groupe d’Antanimena dont José Rakotomavo est le coordonateur, fait partie des entités qui avaient appelé à l’implication du FFKM dans le processus de réconciliation nationale. Ce membre de la société civile a son mot à dire face à l’évolution du processus de réconciliation. Interview
Ma-LAZA : Le conseil des Églises chrétiennes de Madagascar (FFKM) a acceléré le processus de réconciliation nationale depuis la fin de l’année 2014. Que pensez-vous de l’initiative de cette autorité morale ?
José Rakotomavo : Nous tenons à remercier les chefs des églises au sein du FFKM d’avoir pris leur responsabilité. Nous saluons également les cinq chefs d’État qui ont bien voulu se mettre autour de la table de négociation pour discuter des affaires nationales. Force est de constater que le processus est bien engagé et est en marche. Les résultats sont palpables dans la mesure où des prisonniers politiques ont été libérés et des conférences auront lieu à partir des bases.
Ma-LAZA : Le FFKM veut étendre la réconciliation nationale au niveau des communautés de bases. Qui devra y participer ?
José Rakotomavo : Le vœu que je formule est que les organisateurs prennent en compte les avis de toutes les couches de la population. Nous souhaitons une large participation des forces vives du pays. Au-delà de la politique, il faut parler avec l’ensemble des communautés de tout ce qui a trait à la vie sociale, à la sécurité, au développement. Il ne faut surtout pas dénaturer les propos des participants sur ces sujets. Je souhaite une conférence nationale où discuteront les représentants de toutes les communautés. Cela va permettre de dégager un nouveau deal concernant la Constitution qui fait actuellement débat. Je pense qu’il faut également prendre en compte la manière de consulter la population, en d’autres termes, la manière d’organiser les élections. C’est à ce prix qu’on peut faire une refondation de la nation.
Ma-LAZA : Le processus de réconciliation nationale promet d’être un long. A votre avis, cela va aboutir à quoi?
José Rakotomavo : Je suis optimiste par rapport au succès des négociations dirigées par le FFKM. Mais à condition que tout le monde joue le jeu et que l’État fait l’effort de les soutenir. Pourquoi ce processus n’aboutira-t-il pas à des résultats positifs ?
Accueillis par Vola Ravoavy
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