Réconciliation nationale : Les femmes s’activent
Les femmes sont des actrices incontournables de la réconciliation et de la quête de la paix au pays. C’est pourquoi l’Union Africaine, en partenariat avec Gender Links Madagascar, a organisé depuis hier à l’hôtel Ibis d’Ankorondrano le dialogue des femmes Malagasy sur la réconciliation et la consolidation de la paix à Madagascar. 60 femmes, tout secteur confondu, dont des politiques participent à cette réunion de deux jours.
Le pays a entamé le processus de réconciliation depuis la fin de 2014. Mais les femmes restent sous représentées, que ce soit au niveau des institutions impliquées dans la réconciliation, notamment au sein du FFM, que dans les différentes assises, d’après les explications de Alfine Papisy, représentante de Gender Links à Madagascar. Elle a mentionné que parmi les 44 membres du FFM, seulement 8 sont des femmes. Cette réunion vise à promouvoir la participation féminine au processus de réconciliation et de consolidation de la paix à Madagascar. Elle permet également de conscientiser les décideurs sur le rôle et la place de la femme et de faire entendre leur voix et leurs aspirations dans le maintien de la paix et la résolution pacifique des crises.
Hawa Ahmed Youssouf, représentante de la commission de l’Union Africaine à Madagascar, a saisi l’occasion d’hier pour saluer les efforts entrepris par les autorités nationales et religieuses pour les différentes assises qui ont eu lieu dans la capitale et dans les régions dans le but de faciliter le dialogue entre les acteurs politiques du pays et pour les consultations de la population dans les régions. Elle a noté que la paix, la stabilité et la sécurité constituent une condition essentielle pour l’épanouissement des femmes, et qu’il importe de reconnaître la contribution effective des femmes au processus de réconciliation nationale. Hawa Ahmed Youssouf a rappelé que l’année 2015 est décrétée par l’Union Africaine, année de l’autonomisation des femmes et du développement vers la concrétisation de l’Agenda 2063 de l’Afrique. Les opinions des femmes, ainsi que leurs recommandations seront rassemblées dans un document. Ce dernier sera ensuite présenté aux différentes parties prenantes de la crise ainsi que les décideurs du pays.
Vola R