Le reconfinement de la région Analamanga, décidé en Conseil des ministres le 04 Juillet dernier n’est pas sans conséquence sur le secteur privé. Si les fonctionnaires n’ont aucun souci à se faire car ils percevront leur paie ce mois-ci (qu’ils soient confinés ou qu’ils exercent un service-minimum) les salariés du secteur privé sont pour leur part, plus que jamais inquiets. Le président du Fivondronan’ny Mpandraharaha Malagasy (FIVMPAMA) apporte son point de vue.
«Face à la propagation de la pandémie, la vigilance est de mise » reconnait Andrianavalomanana Razafiarison, président du Groupement du Patronat Malagasy (FIVMPAMA) réagissant à la décision de reconfinement de la région Analamanga. « Si jamais le coronavirus se propage dans une société, elle devra fermer temporairement ses portes dans le souci de protéger les employés », reconnaissent de nombreux opérateurs économiques.
Les difficultés rencontrées par le secteur privé depuis le début de la crise sanitaire sont indéniables. « Les entreprises, particulièrement les PME (sauf celles qui continuent à produire les besoins essentiels), auront du mal à payer le salaire des employés de ce mois de Juillet » déplore le président du FIVMPAMA. Andrianavalomanana Razafiarison a toujours soutenu la nécessité de mettre en place une plateforme d’échange pérenne. Au cours de la rencontre de l’Etat avec le secteur privé au palais d’Etat d’Iavoloha, il a mis l’accent sur la nécessité de mettre en place une commission thématique de travail. A ce jour, cette commission n’est toujours pas mise en place. «Le secteur privé espère ainsi que les discussions avec l’Etat se poursuivront après le 20 Juillet prochain pour se pencher sur les mesures immédiates à appliquer », précise t-il.
« Il s’agit à présent d’apprendre à vivre avec le coronavirus. Il est difficile de penser que la reprise du travail pour le secteur privé soit conditionnée par la disparition totale de cette pandémie. Chacun doit prendre conscience de la nécessité impérieuse de prendre des mesures à tous les niveaux pour renforcer les mesures de protection sanitaire afin de faire fonctionner l’économie . Effectivement, les opérateurs économiques ne peuvent pas rester les bras croisés sans rien faire en attendant la disparition du coronavirus. Si des entreprises ferment, de nombreux employés seront sur le carreau » note le président.
« Des mesures doivent ainsi être prises pour permettre aux entreprises de travailler, tout en respectant les mesures sanitaires afin de lutter contre la propagation de la Covid-19» conclut-il.
Claudia R.
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