Redresser le secteur tourisme : Un défi complexe

Si le secteur du tourisme avait été le premier affecté par la crise, il est le dernier à se relever alors qu’il s’agit d’un secteur transversal dans l’économie du pays. « Le redressement du secteur requiert la capacité des employeurs à se refaire une santé financière pour réemployer, réinvestir, réexploiter leurs activités », note Aina Raveloson, présidente de la confédération du tourisme de Madagascar.
«Aujourd’hui, c’est réellement un énorme défi. Nous ne sommes pas certains que tous les opérateurs que nous avions connus il y a 2 ans soient encore debout l’année prochaine. Les frontières aériennes ont rouvert le 23 octobre et le 6 novembre. Mais les entreprises n’ont pas redémarré à un niveau de finance zéro, mais à un niveau négatif. Pour remonter la pente, cela va être extrêmement compliqué. La question des soutiens à apporter aux entreprises touristiques demeure d’actualité », constate-t-elle.
Le tourisme ne se limite pas aux hôtels de la capitale qui hébergent des passagers en confinement. Il y a aussi les guides, les chauffeurs-guides… qui sont complètement sans ressources. Aina Raveloson confirme que des menaces pèsent sur la reprise, malgré les efforts concédés de part et d’autre
Par ailleurs, la présidente de la CTM partage le diagnostic du secteur privé, présenté il y a quelques jours, qui souhaite que le transport aérien soit plus compétitif et accessible. Elle estime aussi que : « pour attirer les touristes, il est impératif d’avoir un cadre de visite le plus rassurant possible, que ce soit en matière de sécurité, de santé ou dans les affaires. Promouvoir le tourisme national n’est pas suffisant. Pour avoir plus de retombées économiques, il faudra relancer le tourisme international qui génère en moyenne 700 millions USD par an ».

CR

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