Régime alimentaire des détenus : Une amélioration attendue

Désormais, les détenus malagasy vont pouvoir manger un menu plus varié, outre le manioc, qui compose principalement le régime alimentaire au niveau de nos prisons. Il ressort, à l’issue d’un entretien entre le Ministère de la Justice et la délégation de l’Amnesty International, qui s’est déroulé le 21 mai 2019, que trois menus seraient désormais proposés en alternance dans les prisons de tout le pays. Dans un communiqué qui nous a été parvenu, Amnesty International a particulièrement apprécié l’initiative, confirmée en mai 2019 par le gouvernement malgache, d’approuver un nouveau régime alimentaire plus nutritif pour les détenus. Cette entité estime effectivement que le nouveau régime alimentaire des détenus est un pas dans la bonne direction à Madagascar.
Amnesty International reconnaît que l’engagement des autorités quant à l’introduction d’un nouveau régime alimentaire constitue un premier pas dans la bonne direction et appelle le gouvernement à faire en sorte que tous les détenus puissent réellement profiter de cette alimentation variée et que les nouveaux menus soient mis en place sans délai dans toutes les prisons du pays. En outre, les femmes enceintes ou allaitantes doivent faire l’objet d’une attention particulière car il leur faut une nourriture suffisante et variée qui répond à leurs besoins alimentaires et ceux de leurs nourrissons ou enfants en bas âge, en particulier pendant les premiers stades de développement.
Amnesty International a formulé d’autres recommandations essentielles, en ce qui concerne notamment la mise en conformité des conditions de détention avec les normes internationales (respect des règles d’hygiène, soins médicaux adéquats et séparation entre les mineurs et les adultes, ainsi qu’entre les personnes en détention provisoire et les personnes condamnées) dans toutes les prisons. Enfin, l’organisation continue d’appeler l’État à décongestionner les prisons et à s’attaquer au surpeuplement en libérant toutes les personnes placées en détention provisoire sans justification et en développant le recours à des peines autres que l’incarcération.

L.R

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