Relance du secteur agricole : Madagascar sollicite le FIDA

Le Fonds International de Développement Agricole ou FIDA a lancé pour tous les pays vulnérables le « Mécanisme COVID-19 de relance en faveur des populations rurales pauvres ». Madagascar a adressé un projet au FIDA et espère aboutir à une convention pour activer ce Mécanisme.
Dans le cadre du plan de relance du secteur agricole post-Covid pour le secteur, le défi consiste à pallier au déficit alimentaire à travers un appui plus conséquent à la production, mais aussi à limiter les pertes de revenus des producteurs à travers l’appui à la commercialisation des produits agricoles selon les précisions du Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche.Des efforts supplémentaires sont nécessaires pour intégrer les plus vulnérables dans la stratégie et le programme pays du FIDA pour Madagascar.
Au cours de ces sept dernières années (2013-2019), six projets d’un montant total de 510 millions de dollars ont été appuyés par le FIDA. Dans les années qui ont suivi la crise politique de 2009-2012, ces projets appuyés par le FIDA à Madagascar ont contribué à réduire la pauvreté rurale et à accroître l’entreprenariat rural. Le FIDA a réussi à intégrer un grand nombre de micro-entreprises et de petites entreprises dans des secteurs à forte valeur ajoutée en associant des organisations paysannes à des opérateurs, ce qui a amélioré l’accès des agriculteurs aux marchés. Selon le rapport, la création de près de 400 de ces paires a attiré plus de 5,4 millions de dollars d’investissements dans le secteur privé. Le FIDA a également joué un rôle clé dans l’amélioration de l’accès des entrepreneurs ruraux aux actifs productifs, aux services d’appui et aux services financiers.
En saluant le progrès accompli, Lucien Ranarivelo, Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche MAEP a fait appel à davantage d’engagement pour le renforcement de l’efficacité et de l’impact des investissements en cours et futurs, ainsi qu’au renforcement de la mise à échelle des bonnes pratiques, déjà au cœur de la stratégie d’intervention des projets. Il a mis en relief l’importance d’un «parfait alignement» des interventions futures du FIDA par rapport au Plan Emergence de Madagascar, document de référence pour tous les partenaires voulant contribuer à l’appui de la politique du Gouvernement. Pour le MAEP, les régions du Sud, plus vulnérables notamment aux changements climatiques et à la sécheresse chronique, figurent plus que jamais dans ses axes prioritaires.

Recueillis par Claudia R.

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