Réparation de fistule : Le coût s’élève en moyenne à 350 euros par femme

a fistule obstétricale est une maladie qui affecte de plus en plus de femmes et de jeunes filles, notamment à Madagascar, de nos jours. Elle est due soit à une mauvaise hygiène corporelle, soit aux grossesses et accouchements précoce

A Madagascar, les fistules obstétricales concernent 4 000 nouveaux cas par an. Le coût de la réparation s’élève en moyenne à 350 euros, de l’opération aux soins. Grâce aux appuis des différents partenaires techniques et financiers comme l’UNFPA, les patientes sont prises en charge gratuitement. A l’occasion de la célébration de la Journée Internationale pour l’élimination de la fistule obstétricale, une campagne de réparation est effectuée par l’UNFPA en collaboration avec le ministère de la santé publique, du Pavillon Sainte Fleur et d’autres partenaires. En effet, 32 femmes vont bénéficier d’une réparation durant la campagne du 17 mai dernier au 07 juin prochain. Ces femmes sont venues de loin, entre autres, d’Antsirabe, Tsiroanomandidy, Anosibe Anala. Tous les frais de déplacement, séjours, l’opération sont pris en charge. Chaque femme est accompagnée par un membre de sa famille.
Grâce au protocole d’accord entre l’UNFPA et le Pavillon Sainte-Fleur, deux chirurgiens de France sont à Madagascar et vont assurer les opérations chirurgicales de ces femmes victimes de la Fistule Obstétricale durant cette première campagne de cette année, car une deuxième campagne se tiendra en mois d’octobre. Cette trentaine de femmes prise en charge sont âgées de 15 à 40 ans. Ces deux chirurgiens internationaux dispensent des formations aux chirurgiens et experts nationaux pouvant traiter des cas compliqués.
Notons que les jeunes femmes les plus touchées par ce problème sont celles des zones rurales. Les grossesses précoces, l’accouchement à la maison restent autant de facteurs de ce problème. Celles qui souffrent de fistules sont souvent abandonnées par leur famille et leur mari, à cause de leur incontinence.

Témoignages

Lors de son premier accouchement en 1991, Marceline Razafindramasy, a développé une fistule obstétricale qui l’a rendue incontinente. Et cela fait 27 ans qu’elle vit avec la fistule. C’était l’année dernière qu’elle a appris qu’une association prend en charge le cas. Elle a alors subi l’intervention et actuellement, elle est tout à fait guérie. Notons que dans la majorité des cas, beaucoup de femmes et de filles atteintes de fistule sont exclues de la communauté et abandonnées par leur mari et leur famille, ce qui les isole socialement et émotionnellement, rendant difficile le maintien des sources de revenus ou de soutien, aggravant ainsi leur pauvreté et amplifiant leurs souffrances.
Fistule
La fistule est le résultat d’un accouchement prolongé et difficile, sans intervention obstétrique. La pression qu’exerce la tête du bébé sur les os du bassin de la mère endommage les tissus qui se nécrosent et forment un trou.
Le directeur du cabinet du Ministère de la Santé Publique en marge de la célébration de la Journée Internationale pour l’élimination de fistule obstétricale n’a pas manqué de sensibiliser toutes les filles et toutes les femmes d’éviter les grossesses précoces, d’accoucher au centre de santé, et de recourir au planning familial.

jemimaR

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