Report des élections : Le non de la Société civile

Le mouvement Rohy et la Transparency International-Initiative Madagascar, deux organisations de la société civile qui œuvrent dans l’élection ont déclaré hier qu’elles étaient contre le report de la prochaine élection présidentielle. Selon elles, «depuis octobre 2017, la société civile n’a cessé de travailler afin de proposer un cadre légal adapté à des élections crédibles et acceptées par tous. Sur le plan du financement des campagnes électorales, le mouvement ROHY avait proposé l’intégration dans les textes du plafonnement des dépenses et de la subvention de l’Etat, bien conscient des inconvénients à défaut de ces derniers. Malheureusement, ladite proposition n’a pas été adoptée par les partis politiques dominant à l’Assemblée Nationale : le HVM, le TIM, le MAPAR, et le MMM». Cette déclaration fait suite à la manœuvre du collectif des candidats à la prochaine élection présidentielle de reporter l’élection du 7 novembre prochain. Le mouvement ROHY et TI-IM ne sont favorables ni au report des élections, qui serait de toutes manières illégal, ni à une nouvelle transition qui ne pourra qu’entraîner des impacts négatifs directs sur la population et le pays.

Liste électorale

Selon toujours le mouvement Rohy et le TI-IM, la société civile avait entrepris l’éducation citoyenne notamment l’inscription dans la liste électorale. ROHY, selon les explications des responsables, a plaidé en vain dès mars 2018 pour une réouverture partielle de la liste en juillet 2018 en faveur des citoyens ayant atteint 18 ans, sachant que sa clôture était légalement prévue le 15 mai. «Les partis politiques ne semblent pas non plus être actifs sur ce terrain de mobilisation, ne serait-ce que pour leurs sympathisants. Certains acteurs politiques (dont les candidats actuels) ne semblent pas être au courant des exigences de la loi quant à cette inscription et vérification de la liste électorale en temps opportun», a expliqué les responsables du mouvement Rohy. «Il n’y a pas de liste parfaite, toutefois nous avons constaté que la CENI a fourni des efforts consistants», soutiennent les deux organisations.
En ce qui concerne la justice électorale, les contentieux électoraux et les résultats officiels du scrutin, ROHY et TI-IM ne sont pas non plus favorables à la mise en place d’une Cour Electorale Spéciale (CES) en cette période très proche du premier tour. «Il existe déjà un mécanisme destiné à assister les citoyens et la société civile dans la formulation de recours et faire le suivi d’une justice électorale appropriée», ont conclu Rohy et le TI-IM.

Velo Ghislain

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