RNDC : Sceptique à une baisse des frais des transports

La revue à la baisse du prix à la pompe influera-t-elle sur les tarifs des transports publics ? Rakotorova Rabetsara dit Lita, président du Réseau National pour la Défense des Consommateurs (RNDC), reste sceptique à ce sujet. Rakotorova «Lita» Rabetsara estime, à l’issue d’un entretien téléphonique hier dans l’après midi, qu’il n’existe pas vraiment de différence entre l’ancien prix et celui révisé pour que les transporteurs puissent opérer une baisse. Avec une marge de 100 Ariary de moins appliquée depuis le 20 juin 2019 dernier sur l’essence, contre 150 Ariary pour le gasoil, les transporteurs ne vont pas s’aventurer à procéder à une révision des tarifs de transport, de peur d’essuyer une perte. Cette révision, visiblement insignifiante, ne bénéficie effectivement pas aux transporteurs. Lita a souligné qu’il n’y a que les gros acheteurs comme la Jirama qui sont privilégiés. Avec l’actuel prix du carburant, la Jirama peut facilement revoir ses dépenses budgétaires à la baisse et réinvestir ainsi la somme économisée dans d’autres priorités. Voilà pourquoi le RNDC a toujours revendiqué une baisse de 500 Ariary sur l’essence et 700 Ariary pour le gasoil, recommandation qui n’a malheureusement pas été prise en considération. Si cette proposition venait à être appliquée, selon toujours Lita Rabetsara, il aurait été possible de réduire les tarifs des transports jusqu’à 300 Ar, au lieu des 500 Ariary actuellement en vigueur. Or, le coût du transport détermine la conjoncture économique dans son ensemble. Voilà pourquoi la population ne perçoit aucune amélioration palpable, la conjoncture étant plus que jamais caractérisée par une inflation généralisée.

L.R

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