Sage-femme : Un nombre insuffisant à Madagascar

« Les chiffres parlent d’eux-mêmes, investir dans les sages-femmes », tel est le thème de la journée internationale des sages-femmes du 05 mai. « A Madagascar, dix femmes meurent chaque jour des suites de complication liées à la grossesse ou à l’accouchement » a indiqué Koffi Kouame, représentant résident du Fonds des Nations-Unies pour la Population UNFPA
Le thème de la célébration traduit le nombre encore insuffisant sur le terrain de sages-femmes pour atteindre l’objectif de réduction du taux de mortalité néonatale et maternelle indique Oméga Ranorolala, présidente de l’Ordre National des Sages-Femmes de Madagascar. Si la norme établie par l’Organisation Mondiale de la Santé est de « une sage-femme pour 5 000 habitants », le ratio à Madagascar est de « une sage-femme pour 16.000 habitants » précise Pr Charlotte Faty Ndiaye, représentante de l’OMS à Madagascar. Et de rajouter : « Il importe de renforcer cet effectif. La sage-femme intervient dans toutes les étapes de la grossesse et même après la naissance de l’enfant. Elle va participer aux efforts pour atteindre la couverture de la santé universelle. Les décès néonataux diminuent considérablement lorsqu’on a une sage-femme qui offre des soins de qualité ».
Lina Rasoa, sage-femme au CSB 2 de Foulpointe, raconte que : « Si une patiente présente des complications ou en raison de l’insuffisance de matériels, nous sommes parfois obligés de la transférer vers Fénérive-Est ou Toamasina alors que l’ambulance n’est pas opérationnelle».
Outre la Suisse qui apporte un soutien financier au FNUAP au niveau global, l’USAID entretient un partenariat de longue date avec l’ordre national des sages-femmes en renforçant la capacité des institutions de formation initiale à former des sages femmes selon les normes et les compétences de la confédération internationale des sages-femmes.
«Je lance un appel à tous à investir dans les sages-femmes, investir dans les formations et investir pour sauver des vies et donner des vies » a lancé comme message Koffi Kouame, représentant de l’UNFPA à l’occasion de la journée internationale des sages-femmes.

Claudia R.

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