Samuel Mahafaritsy : Hausse de la TPP, source d’inflation

Samuel Mahafaritsy : Hausse de la TPP, source d’inflation

L’économie malgache est encore loin de ses obectifs. Un observateur de la vie nationale malgache s’est exprimé à ce sujet. Smule Mahafaritsy exprime ses doutes quant à la croisance économlque, entre autres.

“L’augmentation de la taxe sur les produits pétroliers causerait un bond de l’inflation», a fait savoir l’ancien président de l’Assemblée nationale et ancien ambassadeur de Madagascar en Alger, Samuel Mahafaritsy Razakanirina, durant une interview, sans langue de bois, à Ankaraobato, dimanche dernier.

L’augmentation des TPP : arme à double tranchant

Ce haut responsable du parti politique M-IRAY ou Malagasy IRAY a tenu à expliquer que cette décision est une arme à double tranchant. D’un côté « les frais de déplacement et de transports vont connaître une forte augmentation ». De plus, « il n’existe pas de concurrence entre les opérateurs et les distributeurs dans le secteur des hydrocarbures. Les prix à la pompe sont les mêmes et de ce fait ces distributeurs font ce qu’ils veulent. Les bailleurs de fonds traditionnels désapprouvent les subventions et cette situation ne peut qu’accentuer la flambée des prix du carburant. Certes, les caisses de l’État vont être renflouées et des opportunités d’investissements sur les infrastructures routières vont se présenter, mais cette situation ne compenserait pas l’augmentation du coût de la vie ».

Le doute sur la véracité du taux de croissance

Pour le taux de croissance de 4,1% de l’économie malgache, annoncé par les responsables, l’ancien ambassadeur a tenu à émettre « un doute sur ce chiffre ». En effet, pour lui « il s’agit peut-être de calcul sur de bases éphémères ». Il a constaté la forte diminution de la valeur de l’Ariary. De plus, cette croissance ne se fait pas ressentir sur la majorité des Malgaches.

L’existence de contradiction dans le projet d’augmentation du prix de l’électricité pour les grandes sociétés.
En ce qui concerne le projet d’augmentation du prix de l’électricité pour les grandes sociétés, Samuel Mahafaritsy Razakanirina a soulevé « l’existence d’une contradiction ». En fait, « l’augmentation tendrait à décourager les investisseurs étrangers à venir à Madagascar ». L’État malgache veut mettre en place un environnement économique stable, mais il n’y a pas de sécurisation des investissements. Si la charge des sociétés augmente, c’est le salaire des employés malgaches qui stagnerait. La conséquence serait, d’après lui, une forte baisse du pouvoir d’achat.
Samuel Mahafaritsy Razakanirina s’est également exprimé sur la situation politique malgache.

Le « ni…ni… » va mettre en place un Président mal élu

Pour ce qui en est du «ni…ni…» et de la disqualification avec calcul politique, ces options mettraient en place un Président de la République mal élu et ce serait une source d’instabilité du régime que ce soit pré ou postélectorale. Le peuple est le seul à devoir décider de son sort, c’est-à-dire «Andriamanjaka». Il a tenu à souligner qu’il ne parle pas d’un candidat en particulier, il s’agit d’une vision globale de la situation politique.

Le rôle peu dominant de la CENI

Cet ancien président de l’Assemblée nationale a relevé « l’incohérence quant au fait que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ne fait qu’organiser les élections ». Pour lui, « cette commission doit pouvoir corriger les résultats faussés ». En outre, « la CENI n’est même pas indépendante financièrement ». Elle est donc d’après Samuel Mahafaritsy Razakanirina, à la merci de l’Exécutif.

Le vote de la diaspora

En ce qui concerne la diaspora et le vote, il a expliqué que les Malgaches résidents de l’étranger devraient pouvoir voter. « Mais le problème qui se pose est le désintérêt de ces Malgaches de la vie politique de Madagascar », a-t-il expliqué.

La résolution du problème de la sécurité comme souhait principal pour cette nouvelle année
Samuel Mahafaritsy Razakanirina a formulé ses vœux pour cette nouvelle année. Il a souhaité que « la question de l’insécurité au niveau rural et au niveau urbain soit réglée le plus vite possible ». Il a martelé l’importance de ce souhait vu que « le problème de la lutte contre corruption est presque une cause perdue ». Il aspire à une élection sans entorse au code pénal et que «les dirigeants qui seront élus travailleront pour le peuple et non pour leurs propres intérêts». À côté de cela, pour lui, il devrait y avoir plus de transparence dans la gestion des affaires publiques.
Enfin, il exprime le vœu d’une année de bonne santé et de bonheur à tous les Malgaches.

RMT

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