Sans un Plan d’Urbanisme Directeur Antananarivo sera engloutie dans 50 ans

Sans un Plan d’Urbanisme Directeur Antananarivo sera engloutie dans 50 ans

La ville d’Antananarivo est apparemment saturée. Les constructions, licites ou illicites, poussent comme des champignons et le plan d’urbanisme qui prévaut jusqu’ici date d’une époque révolue. Des réactions s’imposent.

Le risque d’inondations de la ville d’Antananarivo est bien réel. Après seulement deux jours de pluies causées par le cyclone ENAWO, le niveau des eaux des rivières est monté de façon considérable. Des digues sont sur le point de rompre. D’après les explications du directeur de l’Aménagement du Territoire au sein du M2PATE, Gérard Andriamanohisoa, «Antananarivo sera complètement engloutie par les eaux si une inondation survient dans 50 ans. En effet, le seul canal d’Andriatany qui sert à évacuer les eaux d’Antananarivo vers l’Ikopa ne sera plus suffisant pour assumer ses tâches». L’élaboration d’un plan d’urbanisme s’avère ainsi primordiale pour la survie de la Capitale.
Selon les explications de Gérard Andriamanohisoa, la ville d’Antananarivo compte actuellement plus de 1 500 000 habitants. Les zones constructibles sont presque saturées. «Pour la ville d’Antananarivo, les zones constructibles doivent techni- quement avoir une altitude de 1250 mètres», a-t-il expliqué. «Pour les zones de basse altitude comme Andohatapenaka au niveau de la Rocade, les plaines de Laniera et de Betsimitatatra, un plan d’urbanisme détaillé est indispensable avant tout travail de remblaiement, autrement les risques d’inondations s’accentuent», a-t-il continué. Ces zones sont encore considérées comme zones tampons. «La mise en place d’autres canaux d’évacuation comme le canal d’Andriantany s’impose», toujours d’après le DGATE.
«La mise en place du projet grand Tana est également plus que primordiale», a lancé Gérard Andriamanohisoa. Un projet financé par l’AFD va maintenant dans ce sens. «Il faut éclater la ville car sa superficie actuelle ne pourra plus contenir les 6 millions d’habitants prévus pour Antananarivo d’ici 15 ans», a fait savoir Gérard Andriamanohisoa.
Le DGATE a été plus que clair hier à Andohatapenaka. La mise en place de ce plan d’urbanisme nécessite la participation de tous, depuis l’Etat central, en passant par les collectivités décentralisées et les opérateurs jusqu’aux simples habitants d’Antananarivo. «Rien ni personne ne doivent entraver l’élaboration de ce Plan d’urbanisme», a-t-il fait savoir.

Velo Ghislain

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