Secteur minier : Des exploitations aurifères arrêtées à Betsiaka

La descente de la délégation du ministère des Mines et des Ressources Stratégiques se poursuit dans la Région DIANA après celle de Betsiboka. Cette délégation est conduite par le ministre Fidiniavo Ravokatra le 2 août dernier dans la Commune rurale de Betsiaka, District d’Ambilobe. Il a été constaté que ni les riverains, ni l’Etat malagasy ne bénéficient des retombées économiques de l’exploitation aurifère de Betsiaka depuis plusieurs décennies. Alors, comme à Maevatanàna, le ministère a de nouveau souligné, à Betsiaka, à l’endroit des acteurs du secteur minier, que la formalisation de leur activité est le seul gage et seule garantie de leurs profits. Le contrôle sera intensifié afin de lutter contre les pillages de nos ressources minières dans les localités abritant des exploitations afin que les richesses dont regorge notre sous-sol contribuent au développement de la Grande île. Le ministère ne tolèrera ni les irrégularités ni la gabegie. Ainsi, des exploitations aurifères dans les fokontany d’Ankatôko, Marogadra et Andrafialava ont été arrêtées et les engins, scellés. Contrat résilié avec la société Kraoma, titulaire de périmètre, pour irrégularité des permis d’exploitation et environnemental, pour absence de cahiers de charges. Dans le cas d’Andrafialava, la délégation gouvernementale, en présence des agents de la police des mines, a constaté la détention et l’utilisation d’explosifs par des exploitants chinois sur le site.
Approche consultative
En se référant à d’autres localités, particulièrement, les acteurs de Betsiaka ont instauré le « Dina » depuis 1994 en guise de règlement intérieur, servant à encadrer les acteurs de la filière or. Ce dispositif permet aux petits exploitants de régler les litiges entre eux afin d’harmoniser leurs activités aurifères. Ainsi une réunion avec les membres du Komity Mpanatanteraka Dina (KMD) a été organisée dans la Commune rurale de Betsiaka durant cette descente de la délégation du ministère des Mines. Le but de la descente effectuée par le Ministère n’étant pas de faire de la répression ni de sanctionner les petits exploitants, mais de les approcher et de consulter leurs avis.
D’un côté, le « Dina » convient aux exploitants, néanmoins son application ne devrait pas constituer un obstacle pour laisser de côté le code minier.

JemimaR

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