Secteur minier : La reprise de l’octroi des permis en vue

Le secteur extractif figure parmi les secteurs clés pour la relance économique notamment pour la période de relèvement post-Covid-19. Différentes parties prenantes ont participé à la présentation des réalisations du Ministre des Mines et des Ressources Stratégiques jeudi dernier, un événement en ligne intitulé Rétrospectives 2020. Les perspectives pour cette année 2021 ont également été évoquées.

Des actions phares, sont en perspective pour cette année 2021 en ce qui concerne le secteur minier. La reprise de la gestion des permis miniers est en vue. L’annonce a été faite jeudi dernier par Fidiniavo Ravokatra, ministre des Mines et des Ressources Stratégiques. « Le traitement progressif de demande d’octroi de permis ou de renouvellement figure parmi l’action phare sur laquelle le Ministère s’attèle  actuellement en instaurant un renforcement des exigences des critères techniques et financiers pour l’instauration de la notion de cahier de charges minières. Cela permet de bien sélectionner les opérateurs et investisseurs sérieux des autres qui ne font que spéculer » a-t-il annoncé. Selon les prévisions, l’octroi de permis minier par voie de concours est aussi envisagé.
L’autre défi pour cette année porte sur la promotion minière à travers l’opérationnalisation du Bureau de Géologie et de Gemmologie de Madagascar. En charge de l’exploitation et du traitement des données géologiques, le BGGM permettra d’identifier de nouveaux sites ou de nouvelles zones permettant de développer de grands projets miniers. Pour lutter contre les trafics illicites des substances minières, l’acquisition de matériels spécifiques de contrôle physique et de détection de métaux est en cours. « Ils seront mis en place dans les aéroports d’Antananarivo,  Nosy-Be et Toamasina » a indiqué le ministre.
Bilan positif pour 2021
Malgré la pandémie et la cessation quasi-totale des activités minières pendant des mois, le volume d’exportation des produits miniers en 2020 a atteint 588.157,42 tonnes. Ces statistiques concernent toutes substances confondues : or (avant la suspension d’exportation), pierres fines et pierres précieuses, pierres industrielles, ilménite, nickel et cobalt et autres. Ce qui représente des recettes d’exportation se chiffrant à 1.880,43 milliards d’Ariary.
Si en 2019 la contribution active des secteurs minier et pétrolier au PIB 2019 était de  4,86%, une baisse significative de la contribution sectorielle ( -2,8%) a été constatée l’an dernier en raison des conséquences de la pandémie de Covid-19.
Par ailleurs, « un grand pas a été franchi par l’Etat et une nouvelle page  est ouverte concernant la mise en place de la réserve nationale d’or de Madagascar. La Banky Foiben’i Madagasikara a pu procéder le 15 décembre 2020 au premier achat d’or par l’Etat » a-t-il rapporté. A la date du 31 décembre 2020, 177 kgs d’or ont approvisionné la réserve d’or de la BFM.
Pour une valorisation locale des produits miniers, un « atelier communautaire de lapidairerie » à été mis en place à Antsirabe. Il s’agit d’un projet pilote qui vise à instaurer le «label Madagascar ».  L’infrastructure est équipée de matériels techniques et professionnels de taillage et transformation des pierres.
Le Ministère des Mines mise également sur le renforcement des services de proximité par la mise en place de Bureaux d’Administration Minière BAM dans plusieurs localités. Cela permettra non seulement de formaliser les acteurs mais aussi d’assurer la traçabilité des produits. Pour ce qui de la réforme du code minier, le processus est actuellement dans sa phase finale.
Claudia R.
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