Secteur privé : Des mesures urgentes pour éviter une crise sociale

« Mal en point ». C’est ce que l’on peut dire de l’état de santé du secteur privé en ce temps de pandémie selon un diagnostic réalisé par le groupement du patronat malagasy FIVMPAMA ou Fivondronan’ny Mpandraharaha Malagasy. Comme un malade en repos médical, des soins idoines s’imposent pour éviter le pire. Si le secteur privé s’étouffe, il importe de lui administrer une bouffée d’oxygène….

“Sans des mesures d’urgence de protection de l’emploi et des revenus des salariés, une crise sociale est à craindre » déplore Andrianavalomanana Razafiarison, Président du groupement du patronat malagasy FIVMPAMA. « Le secteur privé constitue le moteur de l’économie selon ses dires en assurant près de 55% du PIB, le reste étant départagé entre le secteur public et le secteur informel » selon lui.
Si les fonctionnaires continuent à percevoir leur salaire en cette période de confinement, les entreprises du secteur privé ont dû mal à survivre, d’où l’appel de détresse lancé par l’ensemble des groupements professionnels et les syndicats des travailleurs. Depuis le confinement, de nombreuses entreprises ont dues procéder à des chômages techniques. Les pertes de chiffres d’affaires sont considérables, si bien que des sociétés n’ont pas été en mesure de payer en totalité le salaire des employés selon le président du FIVMPAMA. Jusqu’à quand le secteur privé pourra-t-il tenir ? «Il est indispensable que l’Etat les soutienne, en prenant en charge ces pertes de salaires » soutiennent les groupements professionnels des employeurs et les syndicats des travailleurs, dans un communiqué publié le 30 Avril dernier.

50 milliards d’Ariary

Les groupements des employeurs et les syndicats des travailleurs soutiennent l’allocation d’une aide mensuelle de 50 milliards d’Ariary par mois. Ils proposent un mécanisme utilisant les réseaux de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale ou CNaPS qui a une couverture nationale. Cette aide serait destinée principalement aux travailleurs des entreprises dont les activités ont été affectées en raison des restrictions imposées par les autorités et celles dont les activités sont impactées par le brusque ralentissement et contraction de la demande sur le marché selon des modalités à définir. L’attribution de cette aide sera décidée par un comité composé de partenaires sociaux de l’Etat. Andrianavalomanana Razafiarison estime que cette aide devrait être allouée durant trois mois environ. Sans une telle prise en charge, des milliers de travailleurs risquent de se retrouver dans le désarroi total. Ceux qui opèrent dans le secteur tourisme se retrouvent de fait au chômage. « Le soutien aux salariés, et aux entreprises est également le gage d’une relance réussie » tel qu’il est inscrit dans le communiqué.
Le secteur privé soutient que s’il faut faire face à la crise sanitaire actuelle, il faut d’ores et déjà se concerter sur la relance précise le président du FIVMPAMA. « Une cellule de crise multisectorielle doit être mise en place pour pouvoir effectuer une table ronde avec les différents responsables qui ont le pouvoir de décision » indique Andrianavalomanana Razafiarison.

Claudia R.

Imprimer Imprimer
Ce contenu a été publié dans Ma-LAZA. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.