Secteur privé : Le défi économique est énorme

Les différents groupements du secteur privé approuvent l’initiative d’un dialogue public-privé (DPP) du ministère de l’industrialisation, du commerce et de la consommation. Thierry Rajaona, président du Groupement des Entreprises de Madagascar (GEM) estime en effet que le défi économique est énorme. «Il faut faire émerger une classe moyenne qui a disparu », a-t-il avancé lors de son intervention au DPP de cette semaine, à la chambre de commerce et d’industrie d’Antaninarenina.
Par ailleurs, face à la crise climatique, il faut défendre la souveraineté alimentaire. De son avis, le choix de ce thème du DPP est pertinent. Le secteur privé est persuadé de l’importance d’une industrialisation rapide, en choisissant des piliers sectoriels, vecteurs de développement et de croissance (agro-industrie, textile et confection). Le président du GEM a insisté sur le fait que le développement industriel soutenu ne peut se faire sans un appui de l’Etat. Thierry Rajaona s’attend ainsi à ce que le DPP se fasse avec franchise, en toute humilité et sans langage de bois. Un engagement clair du secteur privé est également requis. «Nous sommes dans une situation d’urgence économique. Il faudra discuter des problèmes et trouver ensemble les bonnes solutions », s’est pour sa part, exprimé Hery Lanto Rakotoarisoa, président du Groupement des entreprises franches et partenaires (GEFP).
«Il faut tirer leçon du passé », a pour sa part, noté Hassim Amiraly, président du Syndicat des Industries de Madagascar (SIM). Selon ses dires, il faudrait plutôt parler de ré-industrialisation des industries comme SOTEMA, AFOMA… contraintes de mettre la clé sous la porte. Il déplore que le pays importe chaque année 250.000 tonnes de maïs, 150.000 tonnes sucre et plus de 120.000 tonnes d’huile alimentaire. Rivo Rakotondrasanjy soutient lui aussi qu’il faut, avant tout, préserver les entreprises existantes et opérationnelles. Il se demande, par ailleurs, jusqu’à quand la State Procurement of Madagascar (SPM) va pouvoir importer. «Il faudrait une politique claire », a-t-il avancé à ce propos.

CR

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