Secteur public – privé : La plateforme de concertation mise en place

Secteur public – privé : La plateforme de concertation mise en place

 

La plateforme du secteur privé dans son ensemble s’accorde à mener un dialogue avec l’Etat pour faire développer le pays. Une rencontre des opérateurs privés avec les responsables du Ministère de l’Industrie et du Développement du Secteur Privé s’est tenue hier, mettant en place la «plateforme de concertation» décidée à l’issue de la rencontre avec le Président de la République à Iavoloha, le 29 Janvier denier.

Le secteur privé et le secteur public se tiennent la main pour redresser l’économie du pays. C’est là tout l’intérêt de la plateforme de concertation mise en place, regroupant des acteurs du secteur privé et 21 ministères, avec à sa tête, le Ministère de l’Industrie et du Développement du secteur privé.
Selon les précisions de Narson Rafidimanana, Ministre de l’Industrie et du Développement du Secteur Privé, cette plateforme se réunira tous les trois mois, alors que les différentes commissions sectorielles mises en place sont immédiatement à pied d’œuvre pour se pencher sur les problèmes qui minent l’économie du pays et les solutions y afférentes. Les 20 mesures préconisées par le secteur privé, les sociétés d’Etat… seront discutées.
L’ensemble du secteur privé (Gem, Sim, Fivmpama, FFCIM, EFOI, Chambre des Mines et Tranoben’ny Tantsaha) ont parlé d’une même voix pour faire développer le pays.

Les 20 mesures pour relancer l’économie

L’adoption de 20 mesures proposées par le secteur privé constituerait un signal fort de la volonté des nouvelles autorités à établir un partenariat fructueux, a laissé entendre Noro Andriamamonjiarison, Présidente du GEM. Parmi ces mesures, le remboursement des arriérés de l’Etat (TVA, créances fournisseurs), l’amnistie des contrôles fiscaux en cours, le rétablissement de la préférence nationale dans les marchés publics. Le secteur privé a émis, depuis l’an dernier, la nécessité de lancer immédiatement une étude indépendante sur Air Madagascar d’une part, et sur la Jirama, d’autre part (restructuration des fonds propres, audit technique, audit de gestion, plan d’investissement). Pour la relance des industries et des PME, la mise en place d’un fonds de trésorerie est requise. Des mesures de sécurisation doivent être adoptées pour accompagner la relance. Dans le secteur minier, une meilleure gouvernance est préconisée. Cela passe par le rétablissement de la fonction du bureau du cadastre minier de Madagascar et des organismes de régulation ou encore le traitement des permis miniers dans le respect des lois et des règles de transparence. En ce qui concerne le secteur agricole, le renforcement des structures d’appui aux producteurs (agriculteurs, éleveurs et pêcheurs) et les structures d’encadrement des producteurs comme Tranoben’ny Tantsaha et les Centres de Services Agricoles, sont préconisés. De plus, un «pack de relance» familial pour les agriculteurs vulnérables devrait être mis en place. Il faudra également mettre en œuvre les grands investissements publics et mettre en vigueur la loi sur les investissements. La nécessité de connecter les systèmes informatiques de la douane et de la fiscalité pour lutter contre les ventes sans facture et les importations frauduleuses font également partie des mesures avancées et la liste n’est pas exhaustive.
La mise en place de ladite plateforme de concertation devrait constituer un véritable tremplin pour la relance économique du pays.

C.R

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