Serge Zafimahova : Le nouveau code de l’électricité fragilise la Jirama

Serge Zafimahova : Le nouveau code de l’électricité fragilise la Jirama

Serge Zafimahova, observateur de la vie publique et membre du Club Développement et Éthique estime que la nouvelle Loi n° 2017-020 du 22 novembre 2017 portant Code de l’Électricité fragilise la Jirama car le secteur privé sera aussi autorisé, en plus de la production, à transporter et à distribuer. Dans une note stratégique intitulée «Les enjeux de l’indépendance énergétique : les énergies renouvelables une voie possible ? Cas de Madagascar.»
Tel qu’il est stipulé dans l’article 3 de cette loi, les activités de production, de transport, de distribution et de fourniture d’énergie électrique sur le territoire de Madagascar peuvent être assurés sans discrimination par toute personne physique ou morale, de droit privé ou public, de nationalité malgache ou étrangère, selon les modalités fixées par la présente loi et les textes pris pour son application. Dans le cas des personnes morales de droit privé, celles ci doivent être constituées en la forme de sociétés de droit malgache, conformément aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur.
De l’avis de Serge Zafimahova, «on observe une privatisation rampante de la Jirama par un transfert insidieux au secteur privé». Selon ses dires, dans un État fragile comme Madagascar, cela présente un risque pour les usagers, le secteur privé ne raisonnant qu’en termes de profit. Déjà, avec le coût actuel de l’énergie, les industries locales ne sont pas compétitives. Pour cet observateur de la vie publique, la Jirama doit avoir la possibilité de se mettre en compétition sur la production, sur le transport et sur la distribution comme ses concurrents privés, mais cela oblige à un management compétent et performant qui reste à prouver.
Les techniciens de la Jirama ont un savoir-faire et une compétence reconnue, mais il faut renforcer la gestion de la société. Le Code de change doit aussi permettre aux entreprises de droit malgache de lever des fonds sur le marché des capitaux internationaux avec les balises nécessaires, ce qui est interdit aujourd’hui, a fait noter Serge Zafimahova.

C.R

Imprimer Imprimer
Ce contenu a été publié dans Ma-LAZA. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.