SIM : Gros plan sur les faiblesses du système fiscal à Madagascar

SIM : Gros plan sur les faiblesses du système fiscal à Madagascar

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Madagascar a hébergé une mission du TADAT (Tax Administration Diagnostic Assessment Tool) au mois de Juillet dernier, laquelle  a permis d’évaluer les forces et les faiblesses du système fiscal malgache. Le Syndicat des Industries de Madagascar (SIM) d’en rapporter les grandes lignes dans son magazine «L’Expansion».

Le taux de pression fiscale à Madagascar est l’un des moins élevé en Afrique précise le Syndicat des Industries de Madagascar dans la dernière édition de son magazine « L’Expansion ». Selon une note de la Banque mondiale publiée en 2012, il oscille autour de 10% du PIB. Un faible taux de recouvrement qui s’explique par la structure de l’économie malgache. La part des activités rurales, de petites tailles et éparpillées sur un immense territoire rend plus difficile la tâche de l’administration fiscale.
A maintes reprises,  les membres de groupements économiques ne cessent de dénoncer le harcèlement fiscal dont ils sont victimes. Ce qu’ils ont d’ailleurs réitéré au cours de cette mission du TADAT.  Ils ont également pointé du doigt  l’absence de recours fiable en cas de litige, peut-on aussi lire dans la publication du SIM. Toutefois, il y a des systèmes non analysés tels que le système douanier ou encore les régimes fiscaux spéciaux tels que les ressources naturelles.
D’autres faiblesses : la prédominance de l’économie non bancarisée et la corruption. L’inégalité de la collecte d’impôts a également été évoquée. Les secteurs qui contribuent le plus sont les tabacs et l’alcool avec une part de 16,7%, la prestation de services avec 15,2%, les industries avec 8,9% et les communications avec 7,1%.
Par ailleurs, le poids relativement élevé de la fiscalité dont la TVA à 20% incite certaines entreprises à évader le système, et la faible offre de services et infrastructures publics n’encourage pas non plus le civisme fiscal. La Banque Mondiale reste pourtant certaine sur l’existence d’une marge de manœuvre importante d’où l’utilité de cette évaluation.

Recueillis par C.R

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