Les employés de la Société municipale d’assainissement (SMA) sont en grève depuis hier. «Nous suspendrons la collecte des ordures jusqu’à ce que nos revendications soient satisfaites », ont indiqué leurs représentants lors d’un sit-in devant le portail de la SMA d’Ampasampito. Depuis le début de l’année leurs salaires sont fractionnés. «En mars dernier par exemple, seuls 65% de nos salaires ont été virés sur notre compte. On nous demande de patienter pour le reste. Et nous n’avons pas toujours perçu le reliquat des mois précédents. On nous a obligé d’ouvrir un compte bancaire. Nous avons contracté un prêt et dès qu’un virement vient créditer le compte, la banque prélève automatiquement nos échéances, et c’est à peine s’il nous reste 2.000 Ar du salaire mensuel», a déploré l’un d’eux.
Les 866 salariés de la SMA revendiquent également la prime de fin d’année 2021 qui leur a été promise. La SMA a été créée pour suppléer au service autonome de maintenance de la ville d’Antananarivo (SAMVA) pour l’assainissement de la capitale. «Nous revendi-
quons également nos arriérés de 4 mois de salaire impayés du temps de SAMVA», ont martelé les représentants des employés hier.
Les employés de la SMA sont bien conscients de l’importance de l’assainissement et de l’hygiène, particulièrement en cette période de pandémie de Covid-19 et de la saison pesteuse. Par cette grève, ils veulent néanmoins interpeller les autorités sur les difficultés financières qu’ils traversent.
Des problèmes de trésorerie
La société municipale de l’assainissement (SMA) fait face à des problèmes de trésorerie, selon son directeur général Jaona Ravoavy Andrianaivo. « Si les salaires, mêmes incomplets, ont été virés sur les comptes des employés, c’est pour leur éviter des ennuis relatifs à leurs échéances de prêt bancaire. Le reliquat leur sera réglé dès que notre trésorerie le permettra », tient-il à rassurer.
La SMA est un service rattaché à la Commune Urbaine d’Anta-
nanarivo. Elle est notamment chargée de toutes les opérations d’élimination des déchets, définies par le code municipal d’hygiène (CMH), pour ne citer que la collecte, le transport, le stockage, le tri et le traitement des déchets, indispensables au recyclage, ainsi qu’à la récupération des éléments et matériaux réutilisables.
C.R
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