SNFI : Un chantier qui attend le prochain gouvernement

SNFI : Un chantier qui attend le prochain gouvernement

La Stratégie Nationale de la Finance Inclusive, qui fait suite à la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de la Microfinance, devrait marquer un développement du secteur, puisqu’elle cherche à répondre aux besoins de services financiers de la population.

Un des chantiers qui attend le gouvernement à venir dans le secteur de la microfinance est l’approbation de la SNFI ou Stratégie Nationale de Finance Inclusive.
Le Syndicat des Industries de Madagascar précise dans son magazine « l’Expansion », récemment publié, que cette stratégie a été validée en décembre 2012 par les acteurs concernés et qu’elle n’a toujours pas été approuvée par le gouvernement, compte tenu de la situation politique qui prévaut dans le pays.
Il s’agit d’une sorte de feuille de route qui couvre la période 2013-2017, retraçant les plans d’action à mener pour répondre à des défis en matière d’accès de la population aux services financiers. Les besoins d’épargne et de crédit couvrent un vaste champ de besoins qui vont du crédit à la consommation ou social, aux crédits productifs dont le crédit commercial, le crédit à la transformation, à l’agriculture et au crédit à l’habitat.
Financement de la  SNFI
«80% du financement de la mise en œuvre de cette stratégie sont prévus être assurés par les bailleurs de fonds. Sur 4 ans, il faut 39 millions USD ou 8 milliards MGA».L’Expansion révèle qu’à l’heure actuelle, les bailleurs de fonds commencent à revenir progressiovement pour apporter leur soutien au secteur. Les bailleurs auraient déjà manifesté officieusement qu’ils assureront 40% du budget de la SNFI.
Le nombre d’usagers des services d’épargne et de crédit est prévu doubler, passant de 985 000 à 2 078 000. Si le taux de pénétration des ménages était de 22% à fin 2012, il sera de 40% en 2017, selon les estimations.
Par ailleurs, l’encours de dépôts sera de 900 milliards MGA en 2017 contre 233 milliards d’Ariary à fin 2012. L’encours de crédit, pour sa part, passera de 315 milliards MGA à fin 2012 à 1.048 milliards MGA en 2017.

Les effets de la crise

La crise traversée par le pays a eu des impacts importants sur le financement du secteur par les bailleurs. Il en est ainsi, selon la même source, du Millenium Challenge Account, financé par les Américains qui avaient prévu d’injecter 25 millions USD à l’époque. Mais le MCA a fermé ses portes à Madagascar depuis les événements de 2009. La Banque Mondiale est aussi revenue sur sa décision d’accorder 25 millions USD. Quant au PNUD, il a maintenu ses activités dans le domaine de la microfinance avec, toutefois, un financement modeste.

Recueillis par C.R

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