SNLCC : La lutte contre la corruption dépend du leadership national

SNLCC : La lutte contre la corruption dépend du leadership national

44

Sortir définitivement Madagascar du groupe des pays les plus touchés par la corruption à l’horizon de 2025 et avoir un indice de perception de la corruption de l’ordre de 63/100 d’ici là, tels sont les objectifs principaux de la Stratégie Nationale de Lutte contre la Corruption (SNLCC). Le plan d’actions pour sa mise en œuvre  a été présenté officiellement hier.

La réussite de la lutte contre la corruption dépend entre autres du leadership national fort exprimant la volonté politique des dirigeants et la participation de base, a indiqué hier au Panorama Andrainarivo, le Secrétaire Exécutif du Comité pour la sauvegarde de l’Intégrité, Brice Lejamble, représentant le Président du CSI au cours de la présentation du plan d’actions pour la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Lutte Contre la Corruption SNLCC.  Il a aussi cité la nécessité de coordonner les actions. Un comité de réformes pour la mise en œuvre de la SNLCC, composé d’un comité de pilotage et d’un comité technique, a été créé à cet effet en février 2016, à l’initiative du Président de la République. Dans ce nouveau cadre, la coordination du système anti-corruption est confiée au CSI. Par ailleurs, un solide programme de gouvernance rapprochera l’administration des usagers et permettra le traitement de différents thématiques tels : accès à l’information, gestion des conflits d’intérêts et transparence budgétaire.
Les innovations
Le plan d’actions pour la mise en œuvre de la SNLCC couvre la première période 2016-2020 selon les précisions apportées par  Jean Louis Andriamifidy, Directeur Général du BIANCO. Un second plan sera élaboré pour la seconde période 2020-2025.  Parmi les innovations, il a cité la gestion dynamique de la déclaration de patrimoine (vérification des déclarations), la saisine d’initiative (investigations dans des secteurs sensibles sans attendre une plainte), la restructuration des juridictions anti- corruption (dénommées pôles anti-corruption), l’installation de cellules anti-corruption dans chaque ministère etc.
Les immunités selon ses dires ont toujours constitué un problème. Les privilèges de juridiction constituent en effet un obstacle à l’avancement des enquêtes. Au niveau du Bianco, des efforts sont déployés pour que les autorités qui en jouissent ne puissent se prévaloir de privilège de juridiction au cours.

Mobilisation des acteurs
Les représentants des acteurs directs et indirects de  la lutte contre la corruption ont participé activement à la séance de partage  du document stratégique d’hier. Cet événement a été organisé conjointement par le Ministère de la Justice, le Comité pour la sauvegarde de l’Intégrité, le BIANCO, le Ministère des Finances et du Budget et le SAMIFIN, avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le Développement. Cette rencontre visait à mobiliser les acteurs directs  et indirects  de la lutte contre la corruption sur leurs rôles respectifs dans la mise en œuvre effective de la SNLCC.
Marie Dimond, Représentant Résident adjoint du PNUD à Madagascar (ayant représenté Mme Violette Kakyomya) a fait part de la disponibilité de son entité à accompagner les efforts de Madagascar en la matière tout en souhaitant que les interventions de l’ensemble des partenaires au développement soient coordonnées, de manière à optimiser les ressources.

C.R

Imprimer Imprimer

Ce contenu a été publié dans Ma-LAZA. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.