Social : Le gaz devenu introuvable

Social : Le gaz devenu introuvable

Les risques de  perturbation d’approvisionnement en gaz, que nous avions déjà évoqués dans nos colonnes, sont confirmés. Depuis des jours, c’est devenu un véritable parcours de combattant que de trouver une bouteille de gaz à acheter. Si bien qu’actuellement, le gaz peut être qualifié non pas de produit rare, mais de produit « introuvable » dans la Capitale.

«Il n’y a plus de gaz, ils ne peuvent plus être acheminés vers la Capitale». C’est la réplique que bon nombre d’usagers reçoivent des préposés à des stations services et ce, depuis plusieurs jours.
Cette pénurie est liée à l’état des infrastructures de la RN4. De source auprès de l’Office Malgache des Hydrocarbures, organe de régulation dans le domaine, les bouteilles de gaz commercialisées dans la capitale sont celles de Vitogaz qui sont acheminées depuis Mahajanga.
Deux ponts de l’axe Tana-Mahajanga nécessitent réhabilitation, si bien qu’un arrêté ministériel a limité les charges des camions pouvant emprunter ces ponts. Ces charges ne peuvent excéder les 25 tonnes, alors que les camions citernes transportant les gaz ne pèsent pas moins de 40 tonnes. Raison pour laquelle ces marchandises ne parviennent pas dans la capitale.
Une réunion interministérielle avec les opérateurs est prévue se tenir pour trouver une solution et éviter que la pénurie de gaz dans la Capitale, entre autres, ne s’étende dans le temps. La consommation de gaz est estimée à 1100 tonnes par mois et les importations se font régulièrement. Un problème d’approvisionnement handicape ainsi bon nombre de ménages et d’industries.
Selon le dernier rapport du marché pétrolier, publié par l’OMH, au mois de Janvier dernier, le marché de gaz accuse un très léger repli de -0,4% pour s’établir à 1 070TM. Au mois de février 2014, les ventes de gaz sont en hausse de +5,4%, s’élevant ainsi à 895m3.  Le projet Ambatovy consomme 398m3, soit une hausse de +11,6%.  Les ventes aux ménages s’inscrivent à 496m3, d’où une évolution de +0,8%.
Les usagers souhaitent ainsi que des solutions puissent être trouvées rapidement. Bon nombre d’entre eux sont bel et bien obligés de recourir à une alternative comme la plaque chauffante ou le charbon en attendant la reprise normale de la distribution de gaz.

C.R

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