Société civile ROHY : L’association désapprouve la révision constitutionnelle

Société civile ROHY : L’association désapprouve la révision constitutionnelle

Si une partie des politiciens et autres associations politiques approuve la retouche de la Constitution, telle que veut l’initier le Régime en place, une autre partie s’oppose farouchement à cette initiative en invoquant la crainte d’une nouvelle crise. Il en est ainsi de la plateforme ROHY.

Les organisations de la Société civile, adhérentes du mouvement ROHY ont fait savoir hier leur position en ce qui concerne les élections à venir et les contextes actuels à la veille des élections de 2018. Le mouvement ROHY n’est pas allé par quatre chemins pour exprimer son opposition à une révision constitutionnelle. Cette association a également émis des suggestions pour un processus électoral apaisé, dans le souci d’un développement durable et inclusif. Le mouvement désapprouve ainsi le projet de révision de la Constitution et réclame la publication, bureau de vote par bureau de vote, des résultats des prochaines élections.
En ce qui concerne un éventuel référendum constitutionnel, qui fait débat actuellement, ces OSC rejettent en bloc cette initiative. Selon leurs explications, au vu des contextes historiques et des comportements des acteurs politiques, il n’appartient pas à un régime sortant d’entreprendre une révision de la Constitution au risque d’entraîner une nouvelle crise. «Une telle entreprise ne révèle qu’une volonté de se prolonger au pouvoir d’une part, en remettant en question les articles qui gênent, pour viser la victoire à la prochaine élection présidentielle, et d’autre part, de faire diversion notamment sur la question du statut et des élections des chefs Fokontany», selon la déclaration d’hier du mouvement ROHY.
Enfin, au sujet de l’amélioration du cadre législatif du processus électoral, le mouvement ROHY réclame la transparence totale dans les avant-projets de loi y afférents dont l’écriture a été confiée, depuis début septembre, à un comité interministériel. «Il est du droit de la population et de la Société civile de prendre connaissance à l’avance, avant soumission au parlement, des textes légaux qui vont encadrer le processus électoral et qui lui permettra d’élire le dirigeant de manière libre et équitable», précise le mouvement ROHY dans sa déclaration toujours.
Ces OSC se disent également très attentives au cadre légal du financement des partis politiques et celui des campagnes électorales, qui doivent être complétés par le plafonnement des dépenses, la publication en toute transparence des sources premières de financement, la création de mécanismes multi-acteurs de contrôle a posteriori des comptes de campagnes électorales et la définition des sanctions. Le mouvement ROHY réclame enfin la publication des résultats du scrutin bureau de vote par bureau de vote.

Velo Ghislain

Imprimer Imprimer

 

Ce contenu a été publié dans Ma-LAZA. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.