Sortie de crise : L’UNDD préconise la refondation et le changement de la Constitution

Sortie de crise : L’UNDD préconise la refondation et le changement de la Constitution

Le parti Union Nationale pour le Développement et de la Démocratie (UNDD) présidé par l’ancien PM le Dr Emmanuel a réagi face à l’évolution de la situation au pays. Dans une déclaration signée par Emmanuel Rakotovahiny, son président, et Manoro Régis son secrétaire général, le bureau politique de l’UNDD propose des solutions de sortie de crise. Fidèle aux valeurs de Fihavanana malagasy, la réconciliation nationale ainsi que la recherche du consensus, cette formation politique exige la mise en place d’une véritable refondation de la Nation et le changement de notre Constitution.
«Dans la mesure où cette crise est une affaire nationale, sa résolution doit impérativement être inclusive et non verrouillée. Cette résolution de la crise ne peut pas se réduire à organiser des élections et ainsi seulement de remplacer un président par un autre mais doit apporter un véritable «changement»: une véritable refondation de la Nation qui sera à même de garantir un partage équitable du pouvoir et des richesses entre les diverses composantes et ce afin de mettre un «point final» au cycle de crises qu’a connu notre pays. Cette exigence pose avec acuité la nécessité et l’urgence de changer la Constitution actuelle en une Constitution de type fédéral afin de corriger le présent déséquilibre de développement entre les diverses régions du pays ce qui sous-tend l’organisation d’un référendum ou d’une élection constitutionnelle avant tout autre élection», indique le communiqué.

Ce n’est pas une crise entre le Parlement et leurs partis et de l’autre le Président de la République

La crise actuelle n’est pas une crise sortie ex nihilo, de nulle part mais la conséquence d’une mauvaise résolution de la crise de 2009 par la feuille de route du 17 septembre 2011 et l’obstination de la médiation internationale d’alors pour un retour précipité à la normalité constitutionnelle de l’avis de l’UNDD. Ce n’est pas une crise, entre d’une part le Parlement, leurs partis et leurs leaders, et de l’autre, le Président de la République, son parti et son régime, mais une crise nationale, et sa résolution est donc l’affaire de l’ensemble des 24 millions de malgache.
Il ne s’agit pas également d’une crise des lois électorales. Pour l’UNDD les péripéties houleuses de l’Assemblée Nationale ne sont pas la cause réelle de cette crise mais uniquement la goutte d’eau qui a fait déborder la vase et a fait «exploser le couvercle de la marmite».
En fait, cette crise procède de causes multiples, étroitement imbriquées et qui est liées à des problèmes de gouvernance dont le non respect de la Constitution et de la démocratie, corruption, accaparement et braderie des richesses nationales, pauvreté et insécurité estime le parti fondé par Albert Zafy. La crise actuelle est due également à une concentration excessive de pouvoirs (politiques, administratifs, économiques) aux mains de quiconque détenant le pouvoir central et ce en vertu du principe «Winner-take-all», qui fait que «la course au pouvoir transforme le pays en arène de conflits fratricides» (Zafy Albert, symposium de Bamako Juin 2005), et ce en vue d’arracher les pouvoirs en n’importe quel prix et bénéficier ainsi les prébendes qui en découlent.

Vola R

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