Sortie de l’Annexe B : Le personnel d’Air Madagascar accuse la France

Sortie de l’Annexe B : Le personnel d’Air Madagascar accuse la France

 

Le combat pour extraire la compagnie nationale malgache, Air Madagascar, de l’annexe B de l’Europe a pris une autre tournure depuis hier. En effet, ce n’est plus seulement celui de la Direction générale et du gouvernement mais du personnel de la compagnie tout entier…

Les employés de la société Air Madagascar revendiquent la levée de la compagnie nationale de la liste noire Annexe B de l’Europe. Pour ce faire, ils ont observé un sit-in hier à l’aéroport international d’Ivato. Ils haussent alors le ton et pointent du doigt la France d’être responsable de cette infortune. Ils ont fait une déclaration à ce sujet hier.
Les grévistes estiment en effet que la France est à l’origine de ce problème. Ils accusent la France d’avoir un intérêt quelconque à ce que la compagnie Air Madagascar soit maintenue dans cette liste noire de l’Union Européenne.
Le personnel de la compagnie nationale a l’intention de rééditer le combat mené par les Camerounais en 2005 pour sortir leur compagnie aérienne de cette Annexe B. Dans cette perspective, les employés d’Air Madagascar menacent de suspendre les vols en provenance de France. Ils l’ont fait savoir publiquement à travers des banderoles qu’ils ont brandies hier à Ivato durant un mouvement de protestation de 3 heures d’affilée. «Lever l’annexe B ou pas de vols en provenance de France», lit-on sur ces banderoles.
Le personnel de la compagnie ne cache pas son inquiétude. Il craint en effet que la compagnie ne fasse faillite à force de caracoler trop longtemps dans cette fameuse liste noire de l’Union européenne, alors que ses avions et toute sa flotte sont bel et bien conformes aux normes requises. L’Etat malgache a investi des sommes faramineuses pour sortir la compagnie aérienne de cette liste tout au long de ces 3 dernières années. Il en est de même du recrutement de pilotes étrangers ou encore du recours au système de location. La compagnie avait déjà essuyé des pertes considérables en faisant l’acquisition d’un Airbus A340 appartenant à Air France, sans parler des frais de consultance engagés par Air Madagascar depuis trois ans.
Le fait que Madagascar soit dotée d’une compagnie aérienne est signe de sa souveraineté nationale, raison pour laquelle les employés d’Air Mad se sont décidés à engager ce combat pour sortir la société et, partant, le pays, de cette Annexe B.

Vola R

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