Surveillance des côtes : 24 inspecteurs pour 5.600 km de côtes

Surveillance des côtes : 24 inspecteurs pour 5.600 km de côtes

lLes côtes malgaches ne devraient plus être une passoire. C’est l’idéal. Néanmoins, pour les surveiller, il nous faudrait des moyens… Et c’est cela qui nous fait défaut.

Seuls 24 inspecteurs assurent la surveillance des 5 600km de côtes malgaches, a déploré le numéro un du Ministère de la Pêche et des Ressources Halieutiques. L’an dernier, il a fait une demande pour 310 postes budgétaires, mais seuls 20 ont été accordés. Il espère que cette année, il y aura 100 postes budgétaires.
L’on accuse parfois les agents de surveillance de pêche de corruption. Il est possible, a laissé entendre le Ministre, qu’une minorité s’adonne  à cette pratique, en faisant allusion au dicton malgache qui dit que «Saonjo iray lohasaha tsy hilaozan’izay hamarara». Mais en réalité, s’il est difficile de surveiller  efficacement nos côtes, c’est principalement à cause du manque de moyen humain.
A cela s’ajoute le manque de matériels. En marge de l’inauguration du Centre de Surveillance des Pêches (CSP), vendredi dernier, à Ampandrianomby, Harimandimby Rasolonjatovo , Directeur du CSP a confié qu’outre le système d’information géométrique mis en place en collaboration avec la Commission de l’Océan Indien, les agents chargés de la surveillance des cotes ont à leur disposition 3 bateaux, 8 vedettes rapides, six 4×4 et un avion. En dépit de ce moyen limité, le CSP parvient toutefois à des résultats. L’an dernier, 12 bateaux ont été appréhendés et 400 personnes (collecteurs, pêcheurs, transporteurs, vendeurs) ont été auteurs d’infractions diverses.
En ce qui concerne la lutte contre les trafics de bois de rose, le Directeur du CSP a précisé que l’utilisation du navire patrouilleur pour la surveillance des côtes faisait suite à une convention avec le Ministère de l’Environnement. L’équipage est autre que ceux du CSP. Le CSP, rappelons-le, est financé par l’AMPA (Agence Malgache de la Pêche et de l’Aquaculture) qui finance d’ailleurs tous les projets placés sous la tutelle du Ministère de la Pêche et des Ressources Halieutiques. Les 76% des redevances de pêche  reviennent à cette Agence tout comme les 80% des accords de pêche entre l’Union Européenne et Madagascar.

Code de la pêche

Un Code de la pêche a été élaboré par le  Ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sylvain Manoriky et son équipe. Il n’a pas été soumis au Parlement de la Transition, mais l’objectif est de le soumettre à l’actuel Parlement. Ce document sera d’ailleurs transmis par le Ministre à celui qui le succèdera à ce poste.

C.R

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