Syndicat des Paramédicaux : “On nous oblige à intégrer un parti”

Syndicat des Paramédicaux : “On nous oblige à intégrer un parti”

Les problèmes qui affectent les paramédicaux sont loin d’être résolus. A en croire leurs paroles, ils sont victimes de pressions, ne se sentent pas libres à exercer leurs fonctions et éprouvent le sentiment d’être lésés dans leurs droits fondamentaux.

Les paramédicaux font appel à l’Etat malgache pour la sécurité de leur vie durant l’exercice de leurs fonctions. Outre la sécurité, les formes d’oppression dont sont victimes les sages femmes et les infirmiers ont également été dénoncées par les paramédicaux. Il en est ainsi, entre autres, de l’obligation d’adhérer à un ou des partis politiques. Le président national de l’association des paramédicaux de Madagascar Patrick Ravoson ainsi que tous les membres tirent la sonnette d’alarme afin de faire cesser ces formes de maltraitance.
Un palais des paramédicaux sera installé à Antananarivo, plus précisément à Anosiala Ambohidratrimo, pour accueillir les paramédicaux de la Grande île, qui viennent des provinces. Ce gîte d’étape, disposera également de plusieurs bureaux pour les paramédicaux, tels que le bureau de l’Ordre des infirmiers et des sages femmes, celui des syndicats et de l’association, entre autres.
La pose de la première pierre de ce grand édifice sera effectuée en 2018. L’information ressort du Congrès National des Paramédicaux qui s’était déroulé du 21 au 25 août dernier à Taolagnaro, Région Anosy. Les paramédicaux des 22 Régions ont été représentés à ce congrès national. Ils étaient 400 à assister à cette grande réunion nationale.
Plusieurs résolutions ont été adoptées durant les cinq jours du Congrès. Un Conseil Supérieur des Paramédicaux sera mis en place afin de renforcer le colloque d’Antsirabe qui s’est focalisé sur le renforcement des capacités des futurs paramédicaux, sur leurs stages de formation pratiques avant d’intégrer la vie professionnelle. Durant la période de stage, ils doivent approfondir leur expérience au sein d’un centre de santé, encadrés par des sages femmes, des infirmiers en exercice.
Le Conseil supérieur et l’université vont, par ailleurs, s’entretenir pour l’amélioration des formations dispensées en faveur des futurs sages femmes et infirmiers.
En ce qui concerne les revendications des paramédicaux, ces derniers vont percevoir une partie de leurs indemnités.
Actuellement, 13 000 sages femmes et infirmiers fonctionnaires sont recensés.

Jemima R

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