Table ronde économique : Dialogue orienté vers l’action

Table ronde économique : Dialogue orienté vers l’action

Secteur privé, administration, partenaires techniques et financiers se sont réunis hier autour d’une même table. L’échange régulier entre l’État et le secteur privé est indispensable et l’Union Européenne, en tant que partenaire, joue le rôle de facilitateur.

Le mécanisme d’échange mis en place conjointement par l’Union Européenne avec le gouvernement malagasy revêt une importance majeure pour renforcer les échanges avec le secteur privé, a tenu à préciser SEM Antonio Sanchez Benedito, Ambassadeur de l’Union Européenne en marge de la table ronde économique qui s’est tenue hier au Carlton Anosy. Selon ses dires, les échanges avec le secteur privé permettent non seulement d’identifier les opportunités pour une croissance durable, un renforcement du climat des affaires et des investissements, mais également d’apporter des solutions aux difficultés et obstacles rencontrés. Ainsi, la «dialogue est orientée vers les actions».
Parmi les outils mis en place par le gouvernement on peut citer l’installation prochaine de l’Agence de Promotion des Exportations en complémentarité avec le Guichet Unique à l’Export appuyé par l’AFD et le PADEIR financé par l’Union Européenne et dont la maîtrise d’ouvrage est assurée par le ministère du Commerce et de la Consommation. L’Union Européenne a pour sa part le Programme PROCOM, l’Accord de Partenariat Economique Intérimaire….
Dans la cadre de la mise en œuvre de l’APEi, quelques secteurs émettent des inquiétudes selon ses dires, notamment les chaînes de valeur de la filière vanille. Le ministre du Commerce et de la Consommation, Nourdine Chabani, a indiqué que des mesures sont prises actuellement avec la plateforme nationale de la vanille pour promouvoir et professionnaliser le secteur. Pour ce qui est des infrastructures, l’énergie, les infrastructures routières, la situation au Port de Toamasina… ont été abordées au cours de cette rencontre. Selon l’Ambassadeur, une pléiade d’actions est entreprise dans ces domaines avec différents partenaires.

Amélioration de la gouvernance
Le secteur privé a insisté sur le besoin d’amélioration de la gouvernance politique, institutionnelle et économique. Plusieurs éléments sont essentiels pour obtenir l’assurance d’une réelle stabilité économique en vue d’attirer les investisseurs étrangers sans désavantager les investissements locaux. Selon le secteur privé, il importe de mettre en œuvre une politique économique favorisant la compétitivité des entreprises locales, appuyer les entreprises pour accéder aux marchés régionaux et internationaux…
En matière d’opportunités régionales, le secteur privé a fait part entre autres de l’insuffisance d’information sur les possibilités offertes par les accords commerciaux et sur les opportunités d’affaires sur les marchés de proximité, la faible participation du secteur privé aux négociations commerciales, à la faible intégration du tissu productif local dans les chaînes de valeur mondiales.
Cette quatrième table ronde a été l’occasion de débattre des principaux outils à mettre en place pour stimuler l’exploitation des chaînes de valeur du pays.

C.R

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