Tireurs de charrette : difficultés à se conformer aux règles

Les tireurs de charrette ont annoncé que le port de cache bouche ne leur convient pas dans la mesure où leur travail requiert de l’énergie physique qui les fait s’essouffler. Patrick, qui opère du côté d’Andohatapenaka, estime que porter un cache bouche n’est pas pratique car cela l’empêche de respirer et limite, par la même occasion, les efforts physiques qu’il doit fournir durant les transports de marchandises. Patrick entend s’en remettre à l’indulgence ainsi qu’à la compréhension des forces de l’ordre. Le cas échéant, il suggère une mesure d’exception d’autant plus qu’en cette période de confinement, les petites gens, comme eux, n’ont aucune activité rémunératrice susceptible de leur permettre de subvenir aux besoins de leurs familles. Patrick s’est aujourd’hui félicité d’avoir eu l’opportunité de transporter 1 tonne d’oranges d’Andohatapenaka au marché d’Andravoahangy pour la modique somme de 2 000 ariary, ce qui constitue une aubaine, contrairement aux journées précédentes, lesquelles se sont avérées plutôt maigres.

Charles, un autre tireur de charrette, s’est improvisé en véritable transporteur urbain. Non seulement il se met à la disposition des gens qui désirent effectuer le trajet Andohatapenaka-Ambohitrimanjaka pour 500 à 1 000 Ariary, en fonction de la longueur du trajet, mais il transporte également des marchandises de toutes sortes afin de gagner davantage. Charles a révélé qu’en cette période de restriction sanitaire, les services des tireurs de charrette sont très sollicités.

L.R

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