Toamasina : La situation au port met en péril les entreprises franches

Toamasina : La situation au port met en péril les entreprises franches

L’heure est grave pour les entreprises franches qui font face à des difficultés, compte-tenu de la situation actuelle au port de Toamasina. Le nouveau président du GEFP lance un appel aux responsables concernés pour que des mesures soient prises dans de brefs délais.

Retard dans l’arrivée des matières premières, retard dans l’expédition des marchandises… autant de difficultés rencontrées par les entreprises franches. «Le Port n’est plus capable d’absorber les quantités d’importation et d’exportation», a indiqué hier Hery Lanto Rakotoarisoa, nouveau Président du Groupement des Entreprises Franches et Partenaires. A noter qu’à maintes reprises, le Directeur Général de la Société du Port à Gestion Autonome a indiqué que face à la congestion du Port de Toamasina, l’extension de cette infrastructure devient plus que nécessaire.
Par ailleurs, seule une grue sur les quatre est actuellement opérationnelle pour lever le conteneur depuis le navire», a poursuivi le nouveau Président du GEFP. Cette situation entraîne également l’incapacité des entreprises à exporter dans des délais convenables, alors que le délai constitue un facteur de succès. «Tout cela risque de mettre en péril tous les acquis de ces dernières années», a poursuivi notre interlocuteur.

Chômage technique
La situation est telle que l’avenir d’une dizaine d’entreprises franches est floue. Certaines d’entre elles ont dû procéder à des chômages techniques (total ou partiel) si d’autres s’apprêtent à mettre en œuvre une telle mesure. Ce sont surtout les entreprises franches œuvrant dans le textile qui sont concernées, les entreprises de service comme les call-center étant épargnées d’un pareil problème. Le nouveau président du GEFP lance un appel pour que des solutions urgentes puissent être trouvées. Il a par ailleurs souligné que le chômage technique n’est pas lié à la robotisation.

Électricité
Une autre difficulté à laquelle les entreprises franches sont confrontées, c’est l’augmentation du tarif de l’électricité. «En tout, nous avons subi une hausse de 30% ; une hausse de 15% ayant été appliquée au mois de Juillet 2017 et une nouvelle hausse en Janvier 2018». Il n’a pas manqué de préciser qu’une augmentation du tarif du kW rend les entreprises moins compétitives par rapport à l’Éthiopie ou le Bangladesh, par exemple.
A noter que l’Assemblée Générale Ordinaire qui s’est tenue hier au Café de la Gare était une occasion d’élire les nouveaux membres du bureau, mais également de faire une rétrospective de l’année 2017. Nous en reparlerons.

C.R

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