Toujours en cavale : Lylison condamné à un an de prison ferme

Toujours en cavale : Lylison condamné à un an de prison ferme

Le tribunal a tranché, la Cour a prononcé un jugement par défaut hier dans l’affaire «Lylison René de Roland». Ni l’incriminé, ni sa défense, ne s’est présenté au tribunal. L’affaire Lylison continue de faire couler beaucoup d’encre.

D’après des renseignements qui ont circulé hier et relayés par certaines stations de média, le tribunal aurait infligé une sanction d’un an d’emprisonnement ferme avec mandat d’arrêt au Sénateur René de Roland Lylison. Il aurait été jugé par contumace, hier. En effet, joint au téléphone hier, Houlder Ramaholisy du groupe MAPAR a signifié que ni le sénateur en question, ni ses avocats n’ont assisté à ce procès d’hier.
Le sénateur Lylison a été poursuivi pour trouble à l’ordre public et atteinte à la sûreté de l’Etat, à la suite d’un appel à la ville morte qu’il avait lancé en 2016.
Houlder Ramaholimasy qualifie ce procès de mascarade. «Il n’y avait même pas de convocation, d’autant plus que ses avocats n’ont même pas été notifiés pour ce procès. Nous avons appris le verdict par l’intermédiaire des infos à la Radio, hier», a-t-il expliqué. Il a fait savoir, en outre, que «le sénateur n’a rien fait de contraire à la loi, il avait seulement appelé à la conscientisation et au calme».

Des mois de cavale

Le tribunal d’Antananarivo avait lancé un mandat d’arrêt à l’encontre du sénateur le 31 mai dernier. Le Sénateur est ainsi officiellement recherché sur le territoire national. A cet effet, la section des Recherches criminelles de la Gendarmerie ainsi que celle de la Brigade criminelle de la police sont autorisées à pourchasser cet homme fort de la Transition, et de surcroît sur tout le territoire national.
Il est, par ailleurs, reproché au sénateur son attitude durant la commémoration des événements du 29 mars 1947 à Ambohijatovo, puis devant la stèle dédiée aux martyrs, à Fort-Duchesne. En effet, sans autorisation, selon les explications de la Préfecture de l’époque, il avait mobilisé des partisans du MAPAR pour une marche allant d’Ambohijatovo vers Fort-Duchesne. Une initiative qui a été réprimandée par des jets de bombe lacrymogène de la part des Forces de l’ordre.
Son appel au public pour une opération «ville morte» dans la capitale, le 24 mai 2016, avait enfoncé le clou.
Son interdiction de sortir du territoire n’a pas tardé à être émise par le Ministère de l’Intérieur, bien que le Responsable de ce service n’ait pas reconnu l’avoir signée.
En sa qualité de Sénateur élu de Madagascar, René de Roland Lylison jouit toujours de tous ses droits à la Chambre haute. Le Sénat semble ne pas savoir sur quel pied danser sur cette affaire «Lylison». Le 31 Janvier dernier, le président du Sénat avait adressé une demande d’avis à la Haute Cour Constitutionnelle sur le cas du sénateur, en application de l’article 8 du règlement intérieur du Sénat. Cette demande est restée sans suite jusqu’à maintenant et serait classée dans la rubrique des dossiers en instance de la HCC.

Velo Ghislain

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