Trafic de bois de rose : La CNPE réclame la libération de Clovis R.

Trafic de bois de rose : La CNPE réclame la libération de Clovis R.

Les trafics de nos ressources naturelles reprennent de plus belle, en dépit des dispositifs déployés par les autorités. Des sanctions devraient être infligées aux véritables auteurs. Toutefois, la Justice se doit de distinguer les bons grains de l’ivraie.

La Coalition Nationale de Plaidoyer pour l’Environnement (CNPE) hausse le ton dans l’affaire qui implique son membre fondateur Clovis Razafimalala et non moins activiste environnementaliste de la Région Analanjirofo. La CNPE récuse la mise en détention provisoire de Clovis Razafimalala pour une accusation qu’elle qualifie de nature politique.
Effectivement, Clovis Razafimalala serait impliqué dans une manifestation publique non autorisée, qui s’est soldée par la destruction de biens publics à Maroantsetra, en septembre 2016.
Les faits se sont déroulés, vers mi-septembre dernier, à Maroantsetra lors d’une mésentente entre deux opérateurs de vanille sur fond de conflit d’argent. La ville de Maroantsetra était à feu et à sang. Des septs individus placés sous mandat de depôt, 5 ont déjà recouvré la liberté provisoire. Quant à Clovis Razafimalala, il croupit toujours en prison d’Ambalatavoahangy depuis ces 6 derniers mois.
D’après Lalaina Andrianavalona, président de la coalition CNPE, l’accusation lancée à l’encontre de Clovis Razafimalala n’était pas fondée. Il n’écarte pas le doute quant à l’existence d’une manipulation politique derrière cette affaire.
La CNPE dénonce une manœuvre dilatoire destinée à réduire à néant la prise de responsabilités des communautés de base dont Clovis Razafimalala fait partie. Elle met l’accent sur le fait que leurs actions pourraient, effectivement, nuire aux intérêts de certains opérateurs qui seraient de mèche avec des autorités et hauts fonctionnaires véreux.
La CNPE se positionne en qualité de porte-parole des communautés de base. Elle se doit l’obligation de manifester son soutien aux revendications de la libération de Clovis Razafimalala et de lancer un appel à ce que le procès de l’incriminé soit acceléré.

Fah.A

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