Trafic illicite : Un dictionnaire utilisé pour dissimuler des tortues

Trafic illicite : Un dictionnaire utilisé pour dissimuler des tortues

Les trafiquants ne manquent pas d’imagination pour arriver à leurs fins. «Tout chemin mène à Rome», dit-on, et tous les moyens sont bons pour faire sortir frauduleusement des marchandises du territoire. Les tortues, compte-tenu de leur coût exorbitant à l’étranger, continuent de faire l’objet d’exportation illicite.

Des tortues ont été découvertes dans un dictionnaire, à l’issue d’une tentative d’exportation illicite à destination de Hong Kong, via DHL auprès d’un point de ramassage DHL, implanté à Antananarivo. Les marchandises déclarées portaient sur un dictionnaire et une carte de vœux.
Si, à première vue, le dictionnaire n’était autre que «Le Petit Larousse illustré 2017», une fois qu’on ouvre les pages du livre, l’on constate que c’est loin d’être un dictionnaire comme les autres. Si les bordures du dictionnaire étaient encore intacts, un aménagement bien particulier a été effectué dans les pages de tel sorte qu’un espace avait été créé au milieu du livre, une sorte de loge servant de cachette à deux tortues, enveloppées dans du scotch jaune. La carte de vœu contenait la mention «Dear Sovia, happy birthday, Howard». L’expéditeur du colis, un ressortissant chinois, a été absent au moment de la constatation.
Généralement, les tortues sont dissimulées dans des couches, des chaussettes… mais cette fois-ci elles étaient dans un espace réduit, à l’intérieur d’un dictionnaire. Il s’agissait d’une technique destinée à maquiller la fraude, mais qui n’est pas restée inaperçue des douaniers.
Les reptiles ont aussitôt été restitués au représentant du Ministère de l’Environnement de l’aéroport d’Ivato.
Pour l’heure, aucune précision n’a été apportée sur l’espèce à laquelle appartiennent ces deux tortues dissimulées dans un dictionnaire et qui s’apprêtait à rejoindre Hong Kong. Selon des observateurs, le prix est de 1.000 dollars l’unité pour l’espèce de tortue Radiata et de 10.000 à 20.000 dollars pour l’«Angonoka» dans les pays asiatiques.

C.R

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