Trafics de bois de rose, d’armements… : Le ministre de la Défense nationale s’exprime

Trafics  de bois de rose, d’armements… : Le ministre de la Défense nationale s’exprime

La lutte contre les trafics, sous toutes ses formes, de nos richesses et nos ressources naturelles est une des priorités de la Politique Générale de l’Etat. Le ministère de la Défense nationale y contribue pour beaucoup.

Si les trafics en tout genre comme celui des ressources miniè­res, de bois de rose, d’armes… se multiplient dans le pays, c’est faute de protection suffisante de nos côtes, de l’avis du Général de Division Dominique Rakotozafy, ministre de la Défense nationale. C’est par voie maritime que sortent les bois précieux et qu’entrent illégalement des marchandises prohibées.
Il soutient que des mesures doivent être prises pour y remédier. Si le désordre interne règne avec l’insécurité grandissante dans le Sud, c’est notamment à cause de la pauvreté, selon ce haut responsable de l’Armée. C’est la non-maîtrise de nos ressources, de nos richesses naturelles qui en est à l’origine, a-t-il poursuivi en avançant que des solutions doivent être trouvées à la source.

Trafics d’armements
«Nombreux sont présumés coupables de trafics d’armements», a indiqué le ministre de la Défense nationale, le Général de Division Dominique Rakotozafy en faisant notamment allusion aux fusils de chasse et aux munitions découverts récemment au port de Toamasina. Les investigations se poursuivent. Il a toutefois tenu  à préciser qu’il y a, d’une part, le secret d’investigation et, d’autre part, la présomption d’innocence. Il importe de laisser aux Forces de l’ordre et à la Justice le soin d’assumer leur tâche. Ce qui est sûr, selon ses dires, c’est que les trafics d’armes sont nombreux. Les armes sont ensuite utilisées dans des kidnapping, des actes de banditisme… mais peuvent également servir à se protéger des malfaiteurs.
Les individus soupçonnés étaient-ils les commanditaires de ces trafics ? Le numéro Un du ministère de la Défense nationale s’est contenté de répliquer que c’est tout un réseau qu’il faudra démanteler. «C’est comme une pieuvre, dotée de tentacules et d’une tête. Pour l’heure, il se peut que l’on ait mis la main sur les tentacules sans parvenir à toucher à la tête. Mais les actions se poursuivent. L’hypothèse de plusieurs réseaux n’est pas à écarter», selon ses dires.

Mesures
Des mesures ont toujours été entreprises pour éviter que de tels trafics ne s’amplifient. La procédure n’est pas défaillante, mais parfois, ce sont les personnes à responsabilité qui font faux bond. Ce qui justifie, selon ses dires, les mesures d’affectation adoptées, conformément aux consignes du Président de la République. «Les relations deviennent gênantes en haut lieu une fois que des responsables occupent un poste donné pendant un temps plus ou moins long…».

Coup d’Etat?
Chaque fois qu’un militaire est impliqué dans une affaire louche, l’on a tendance à parler de coup d’Etat, mais ce n’est pas forcément le cas, de l’avis du Général de Division Dominique Rakotozafy. Un élément des Forces armées qui commet des actes délictueux peut le faire dans ses propres intérêts sans, toutefois, vouloir renverser le pouvoir en place, a-t-il poursuivi. Ainsi, le ministre de la Défense nationale n’a voulu ni infirmer ni confirmer les informations qui circulent ces derniers temps sur un coup d’Etat.

C.R

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